AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
MERCI DE NE PLUS VOUS INSCRIRE AVEC EN TROUBLE MAJEUR L'AUTOMUTILATION : UNE LISTE EST PRESENTE POUR VOUS DONNER D'AUTRES IDÉES ICI like a back that hides a knife. (epha) 2536886371
-11%
Le deal à ne pas rater :
Smartphone 6.36 ” Xiaomi 14 (12 Go / 256 Go
641 € 719 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 like a back that hides a knife. (epha)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Ewen Wheeler
BIENVENUE A GIERCLIFF

PRESENCE : 1 AN.
ÂGE : 30 ANS.
RÔLE : PSYCHIATRE.

HORS JEU

PSEUDO : BURNING.SKIES/Marine.
CREDITS : PUMPKINSEED.
MESSAGES : 280
Ewen Wheeler

I-D CARD


IT'S A MAD MAD WORLD
RELATIONS:
RP: epha, sonja, bagheera.

like a back that hides a knife. (epha) Empty
MessageSujet: like a back that hides a knife. (epha)   like a back that hides a knife. (epha) EmptyMar 21 Mai - 18:33


« C'est parfait. Ça sera tout pour aujourd'hui. » Mes yeux effleurent rapidement l'écran de ma montre, l'heure de passer à table va bientôt sonner. Je relève les yeux sur le patient en face de moi, un sourire aux lèvres. « On se reverra dans quelques jours, où je te ferai passer quelques tests, pour voir l'évolution, et tout ça. » Il acquiesce dans un sourire, semble satisfait tout autant que moi, du travail qui a été établi. Je me lève et lui fait signe de faire de même, pour nous diriger vers la porte de mon bureau, afin d'en sortir et de se diriger vers la cantine. « Allons manger. » je dis, doucement, en refermant la porte de mon bureau à clé.

L'heure du repas se déroule sans encombre, et c'est assis à une table dans un coin que je m'amuse à observer les patients ainsi réunis. Le comportement en groupe parfois très révélateur, alors autant profiter des moments où les patients sont en groupe pour les observer. Chacun finit de manger à son tour, les membres du personnel gardant un œil sur les patients, pour prévenir tout débordement. Un événement est tellement vite arrivé ici, à tout moment, qu'il faut rester en permanence sur le qui-vive. Mon regard, lui, cherche précisément une patiente. C'est la première fois qu'elle retourne avec les autres depuis.. l'incident qui s'est déroulé il y a peu de temps. J'avais été appelé en urgence dans la cellule de la patiente Epha Pyrhönen, sans savoir pourquoi, jusqu'à ce que je comprenne de moi même, en entrant dans la pièce. Les cellules ont une apparence assez ternes, beaucoup de gris, seulement les draps, qui restent blancs. Mais là, une autre couleur avait fait son apparition. Du rouge. Du rouge sang. Qui s'écoulait sur la peau d'Epha, mais également sur les draps. Des infirmiers avaient rapidement pris les choses en main et serrer au dessus du poignet pour arrêter le saignement. Mais la jeune femme avait les yeux fermés et semblait être à moitié consciente. Heureusement, la situation avait rapidement été maîtrisée, mais je ne pouvais pas dire que ce qu'il s'était passé ne m'avait pas perturbé. J'avais l'impression d'avoir fait un pas en avant, puis juste après l'incident, trois pas en arrière. Le fait de ne pas voir d'évolution pouvait être décourageant, mais cela motivait aussi encore plus à persister. Il fallait continuer, réfléchir à d'autres solutions, d'autres moyens d'avancer sur le chemin de la guérison. Il fallait que j'y arrive. Aucun échec ne m'était permis. Je ne me permettais aucun échec.
J'observais donc Epha finir son plateau en silence, captant le moindre de ses mouvements. Ses pieds touchant le sol, reculant sa chaise pour pouvoir se lever, ses pieds la diriger vers l'armoire à plateaux. Puis ses bras se tendant pour glisser le plateau dans les armatures métalliques. Fronçant les sourcils, j'observai l'une de ses mains s'attarder au dessus du plateau, pour vite venir se plaquer le long de son corps. Il suffit d'une seconde pour que mes yeux décèlent un éclat argenté dans sa main. Et que ce soit une fourchette, une cuillère, ou un couteau, cela ne pouvait être qu'alarmant. D'autant plus que les patients n'avaient, évidemment, pas le droit de ramener ou d'emporter quoique ce soit de la cantine. Je me levai en vitesse, pour l'intercepter - puisque personne ne semblait avoir remarqué son geste. Cependant, je ralentis mon pas en arrivant à sa hauteur, pour ne provoquer aucune réaction de fuite. Presque naturellement détendu, je posai une main sur l'épaule d'Epha, restant à côté d'elle, avant de dire doucement. « Epha ? Je.. je pourrais te parler ? »
Revenir en haut Aller en bas
Epha Pyrhönen
BIENVENUE A GIERCLIFF

PRESENCE : DEUX ANS.
ÂGE : VINGT-ET-UN ANS.
TROUBLE(S) : DÉPRESSION, TENTATIVES DE SUICIDE RÉCURRENTES, AUTOMUTILATION.

HORS JEU

PSEUDO : KIDD.
CREDITS : KIDD, SOFT PARADE.
MESSAGES : 633
Epha Pyrhönen

I-D CARD


IT'S A MAD MAD WORLD
RELATIONS:
RP: EWEN/THEON/ARSHAD/ADRIEL (0/4)

like a back that hides a knife. (epha) Empty
MessageSujet: Re: like a back that hides a knife. (epha)   like a back that hides a knife. (epha) EmptyMar 21 Mai - 21:40


like a back that hides a knife. (epha) VT2l3bIlike a back that hides a knife. (epha) 52EUDuU

epha et ewen


Ses doigts glissent sur le bandage blanc, maculé d'une ligne rouge démarquant les limites de l'entaille dans sa peau, sur la moitié de son avant bras. Et c'est à ses yeux de glisser tout autour d'elle, observent l'infirmerie qui l'entoure. Les murs tirent, comme partout ici, vers le gris, oubliant peu à peu la blancheur des débuts, celle qui rappelle l'hôpital, celle qui peut parfois rassurer, ou au contraire inquiéter. Un pincement s’empare du cœur d'Epha. Elle s'est déjà retrouvée dans un hôpital, la première fois, celle qui lui a valu un séjour ici après que les médecins se soient rendus compte qu'il n'y avait aucune amélioration, bien au contraire. Pour ne pas voir une patiente mourir dans leurs draps, ils ont préféré la mettre dans d'autres, prétextant son bien-être qui reviendra. Ses doigts se resserrent autour de son bras, ses ongles cherchant à craquer inconsciemment le bandage trop serré que les infirmières lui ont fait. Elle sait comment faire pour le retirer, elle sait que l'on ne recoud jamais réellement une plaie faite expressément. Elle sait qu'il lui suffirait simplement de tirer sur l'un des fils pour que les autres suivent, et que la plaie se rouvre. Pour que le sang se répande de plus belle sur les draps propres qu'ils ont mit pour elle, sur le carrelage passé qui recouvre le sol, mais surtout hors d'elle. Car elle sait qu'elle ne manquerait à personne ; personne n'est venu la voir le temps qu'elle est restée ici. Pas sa mère, pas les autres patients, personne. Personne en dehors de lui, d'Ewen. Et encore : il n'est pas resté longtemps, n'a pas décroché un mot, l'a juste regardé. Et c'est cette impression qui la reprise, comme lorsqu'elle était retournée à la fac avec des cicatrices sur ses bras, avant de les pousser, plus profondément. Cette impression d'être jugée par ce regard posé sur elle. Elle déglutit, et sa vue se brouille. On lui avait dit qu'ici, ce serait mieux pour elle. Qu'on ne la jugerait pas car chacun est là pour une raison ou pour une autre. Qu'on ne tiendrait pas compte de ce qu'elle est, de ce qu'elle a sur les bras. Foutaise. Giercliff n'est que la fosse aux serpents, l'endroit où sont jetés tous les déchets de la société, qui la gangrènent un peu plus chaque jour jusqu'à la pourrir entièrement, et ceux qui viennent travailler ici, ceux sont eux, les fous. Et lentement, une larme vient rouler le long de sa joue, se perdre dans les méandres de son cou pour finalement retrouver son chemin jusque dans ce décolleté que lui font les robes de chambres donnés aux patients de l'infirmerie. Puis une autre. Et une autre. Et une autre. Ses jambes se remontent sur sa poitrine, tandis que doucement, elle cache sa tête entre ses genoux, pour se cacher. Se cacher du regard des gens qui pourraient passer par là, se cacher de tout Giercliff, et se cacher d'elle-même. Veine tentative de se mettre à l'abri, lorsqu'elle sent une main se poser sur elle. Sursaut, mouvement de recul. Elle relève rapidement la tête, regarde la personne qui lui fait face. Un surveillant, qui tente un sourire qui se veut sans doute rassurant. Elle fronce les sourcils. « Viens t'habiller, aujourd'hui tu vas prendre ton repas dans la salle à manger, avec les autres. » Elle acquiesce. À défaut de pouvoir faire autre chose, elle acquiesce, tandis que ses jambes se décollent de sa poitrine pour laisser ses pieds fouler le sol, pour la première fois depuis trois jours qu'elle n'a pas bouger de son lit – par refus, non pas par interdiction. Il lui tend des vêtements, toujours en souriant, et se retourne. Ici, il n'y a pas d'intimité réelle.

Le repas n'a aucun goût, comme d'habitude. Ils pourraient servir toujours le même que ça ne changerait rien, et que les patients ne s'en rendraient même pas compte, Epha en est sûre. Tout aussi sûre qu'aucun de ceux assis à la même table qu'elle durant ce même repas n'avait remarqué sa présence. On l'avait mise là, pour ne pas la mettre ailleurs, mais ailleurs aurait été comme cette place-ci : aucune parole, aucun regard vers elle, et la réciproque aurait été vrai. Elle n'a qu'à peine toucher à son assiette, pour tâter du bout de sa fourchette la chose que les cuisiniers ont décidé de servir aujourd'hui. Peut-être qu'au final, cette chose à un goût. Peut-être que ce n'est qu'elle, qui ne le sent pas. Si ça se trouve, la bouillie qui lui fait face est bonne. Mais elle ne re-goûtera pas pour s'en assurer. Et elle soupire. Ses jambes se redressent, ses doigts se referment autour des rebords du plateau, comme s'ils fonctionnaient par automatismes. Comme si elle n'était pas vraiment là, absente à tout ce qui l'entoure. Et une idée lui traverse l'esprit, comme un éclair venant briser l'obscurité de la nuit et annonçant l'arrivée du tonnerre grondant. Elle pose le plateau, sans sentir ce regard qui la suit, qui guette ses mouvements. Et doucement, ses doigts glissent sur le couteau, posé à côté de l'assiette. L'entourent. Tentent de le cacher. Son bras retombent le long de son corps, tandis qu'elle tripote doucement ses vêtements, tentant de cacher le couvert entre eux. Mais une main se pose sur son épaule, la fait sursauter. Et instinctivement, ses doigts se referment autour de la lame, non pas suffisamment pour lui égratigner la peau. Et cette voix. Cette voix. La sienne. Elle déglutit. Son premier réflexe est de secouer la tête. Idiote. Elle la baisse, doucement, ses yeux venant fixer ses pieds. Sa voix à elle, doucement, se fait entendre. Presque dans un murmure. Elle se mord la lèvre. « D'accord.. » Et pourtant, elle ne lâche toujours pas le couteau.
Revenir en haut Aller en bas
https://itsgiercliff.1fr1.net
Ewen Wheeler
BIENVENUE A GIERCLIFF

PRESENCE : 1 AN.
ÂGE : 30 ANS.
RÔLE : PSYCHIATRE.

HORS JEU

PSEUDO : BURNING.SKIES/Marine.
CREDITS : PUMPKINSEED.
MESSAGES : 280
Ewen Wheeler

I-D CARD


IT'S A MAD MAD WORLD
RELATIONS:
RP: epha, sonja, bagheera.

like a back that hides a knife. (epha) Empty
MessageSujet: Re: like a back that hides a knife. (epha)   like a back that hides a knife. (epha) EmptyMer 5 Juin - 15:57


Elle sursaute à peine ma main posée sur son épaule. J'esquisse un léger sourire pour ne pas provoquer sa fuite, et amener cette conversation en douceur. Sa tête se secoue d'abord doucement mais, elle sait au fond qu'elle n'a pas le choix. Il suffit de quelques secondes pour que je la voie acquiescer. Ses lèvres prononcent doucement un « D'accord.. » que j'entends à peine. Ma main ne s'enlève pas de son épaule, et je la pousse doucement pour la faire avancer, moi derrière elle. « On va aller dans la salle commune. » dis-je, doucement, en la suivant ensuite en silence. Le trajet de la cantine aux escaliers qui mènent au premier étage, puis le trajet jusqu'à la salle commune se fait dans un silence auquel Epha m'a habitué lors de certaines séances. Silence qui contraste avec les nombreux bruits que l'on peut entendre aux étages notamment. Parfois elle parle beaucoup, parfois pas du tout, parfois un peu. Et ça s'alterne, comme ça, à chaque séance, sans que je puisse prévoir ce qu'il peut se passer la séance d'après. J'avais eu l'agréable sensation que l'on avait pu avancer aux dernières séances, jusqu'à sa tentative de suicide, où j'avais vu tout tomber à l'eau. Je m'étais senti faible, comme si je n'avais pas su prévenir ça. Comme je n'avais pas pu l'empêcher. Comme pour Rose. Et le retour de souvenirs comme ceux ci, sont assez douloureux. Cela ravive la douleur d'antan que l'on croyait un peu enfouie, un peu disparue, naïvement. Mais elle est là. Et le sera toujours. Pour ne pas oublier. Jusqu'à la fin. Pour qu'on puisse apprendre à vivre avec. Pour faire de tout ça, une raison d'avancer. De vivre. De se battre.

Arrivés à la salle commune, je la dirige doucement vers le fond de la pièce, là où se trouve un canapé, peut être le plus confortable de la salle. « Epha.. Est ce que tu pourrais tendre des mains vers moi, paumes vers le ciel ? » Je la regarde doucement, dans les yeux, essayant de lui montrer que je suis là pour elle, et pas contre elle. Posant doucement mes mains sur mes genoux, paumes ouvertes, pour qu'elle puisse les poser dessus, je cherche à ce qu'elle me fasse confiance, à ce moment là. Ici, la confiance entre patient et personnels n'est jamais acquise, il faut l'entretenir, la prouver, et bien plus que d'ordinaire. Attendant qu'elle s’exécute, je continue. « Comment t'es-tu sentie, ce premier jour de retour parmi les autres? » Elle a peut être déjà compris pourquoi je suis là, pourquoi je lui demande ses mains. Ou peut être pas. Il est dur de prévoir ce qu'il peut se passer avec des patients, la situation peut complètement se renverser, devenir totalement positive ou totalement négative, prendre un chemin auquel nous n'avions absolument pas penser. C'est pourquoi je gardais une voix douce, pour ne pas qu'elle me perçoive comme une menace. Il faut qu'elle s'ouvre, qu'elle parle, qu'elle guérisse. Il faut que j'y arrive.
Revenir en haut Aller en bas
Epha Pyrhönen
BIENVENUE A GIERCLIFF

PRESENCE : DEUX ANS.
ÂGE : VINGT-ET-UN ANS.
TROUBLE(S) : DÉPRESSION, TENTATIVES DE SUICIDE RÉCURRENTES, AUTOMUTILATION.

HORS JEU

PSEUDO : KIDD.
CREDITS : KIDD, SOFT PARADE.
MESSAGES : 633
Epha Pyrhönen

I-D CARD


IT'S A MAD MAD WORLD
RELATIONS:
RP: EWEN/THEON/ARSHAD/ADRIEL (0/4)

like a back that hides a knife. (epha) Empty
MessageSujet: Re: like a back that hides a knife. (epha)   like a back that hides a knife. (epha) EmptyJeu 6 Juin - 2:17


Elle a les yeux rivés au sol, comme presque à chaque fois que quelqu'un lui parle, et ses doigts tremblent légèrement autour de la lame du couteau qu'ils serrent, toujours un peu plus. Comme si elle cherchait à en faire rentrer le bout dans sa peau, à nouveau, pour laisser le sang couler le long de sa main. Mais elle n'en fait rien. Epha ne bronche pas, ne relève pas la tête pendant quelques secondes, le cœur battant trop vite sous la surprise. Elle ferme un court instant les yeux, inspirant plus fort qu'il ne le faudrait habituellement, comme pour tenter d'en calmer les pulsations qui le secouent. Le mélange entre sa voix et ses doigts, posés sur son épaule à demi-couverte par un pull trop grand, provoque en elle une sensation étrange – celle qui semble faire jouer du rodéo à son cœur, pour le faire s'échapper de sa cage thoracique et ainsi tout stopper de par son absence : c'est le chômage technique des organes, l'arrêt de l'usine, qui finira abandonnée et oubliée de tous. Mais pour ça, il faut que ce foutu cœur arrive à percer cette barrière de calcium, ou tombe d'épuisement à force de se battre contre plus fort que lui. Et elle déglutit. Peut-être parce que sa respiration se fait plus difficilement qu'elle ne le devrait, sûrement parce qu'elle sait ce qui l'attend si elle le suit. Elle le sait, et à peu près tous les gens étaient au courant de la situation le savent eux aussi, ou peuvent au moins le deviner aisément. Ewen va lui demander pourquoi elle a fait ça, sous-entendu « pourquoi a-t-elle foutu en l'air des séances et des séances de travail ? » Mais elle n'a pas le choix, et aucunement elle ne s'en fait l'illusion. Sauf qu'elle a beau tenter de se raisonner, son cœur n'en bat pas moins vite. Il continue de frapper sa poitrine, la menant à des soubresauts qu'elle ne peut contrôler qui, ajoutés aux frissons provoqués par ses doigts qui par endroit se posent sur sa peau, provoque en elle un étourdissement palpable que certains prendront pour de la faim puisqu'elle n'a rien avalé. Et elle se sent poussée, au niveau de l'épaule. Comme dans un réflexe qu'elle ne peut contrôler, lorsqu'Ewen évoque la salle commune, ses pieds se bloquent, refusant d'avancer. « Pas là-bas, pas devant tout le monde, non, pense-t-elle. » Mais elle ne peut se défaire de sa poigne, et se résout à avancer, la tête toujours baissée. Et c'est dans un silence rappelant celui des églises que le (court) chemin jusque la salle est effectué, ponctué par moment des voix, rires, cris des autres personnes qui vivent en ces lieux, et qui donne à Epha une envie de vomir qui lui secoue le cœur, l'estomac, elle tout entière.

Un léger soupir de soulagement s'échappe d'entre ses lèvres lorsqu'ils pénètrent dans la pièce silencieuse. Doucement, ses muscles se relâchent, se détendent. Epha redécouvre l'endroit, sans personne avec eux ; les autres n'ont pas fini de déjeuner, et la plupart partent ensuite en cuisines pour faire la vaisselle. Elle a l'impression d'y pénétrer réellement pour la première fois, d'enfin avoir la possibilité d'en découvrir les secrets, d'être tombée dans une atmosphère différente. Malgré l'ambiance pesante et lugubre des lieux, elle se sent mieux, commence presque à oublier la main d'Ewen sur son épaule. Elle se laisse doucement poussée vers le canapé où il l'emmène, ses yeux parcourant la pièce autour d'elle. C'est une redécouverte et, intérieurement, elle se met à espérer que personne ne viendra les rejoindre en cours de route, que personne ne passera la porte ne serait-ce que pour se mettre dans un des fauteuils à la disposition des patients. Elle se laisse asseoir sur le canapé, sans rien dire, ses yeux cherchant toujours à s'accrocher ailleurs que dans les siens. Parce que lui, comprendrait ce qu'elle ne veut pas qu'il comprenne. Il saisirait chacune des vagues qui engloutit son esprit sans qu'elle ne puisse espérer la décrue. Il verrait ses cauchemars, au fond de ses iris brunes, qui viendraient le narguer en faisant danser dans ses pupilles les flammes de l'enfer qui se trame en elle et qui la consume un peu plus chaque jour, en silence. Il faut cesser ce feu. Mais il arrive à accrocher ses yeux. Ils se perdent dans les siens, et les sourcils d'Epha se froncent légèrement, dans une vaine tentative de détournement. Il peut lire à travers eux, maintenant. Sa demande la fait frémir. Elle ne comprend pas, dans un premier temps. Et la froideur du couteau se faisant sentir sur sa peau, tout s'éclaire. Il l'a vu. Pour qu'il lui demande ça, il l'a vu. Alors elle ne lâche pas son regard, et remonte ses mains dans ses cheveux de façon à faire glisser le couvert le long de sa manche. Il ne l'aura pas, ne pourra qu'à peine déceler sa forme dans les méandres de laine qui se tendent sur sa peau. Et dans un geste lent, elle dépose doucement ses mains sur les siennes, paumes levées vers le ciel. Et un frisson la parcourt, tandis que ses yeux finissent par briser le contact qu'ils avaient mit en place avec ceux d'Ewen. Epha déglutit, et soupire, et déglutit encore. « Je voudrais y retourner, à l'infirmerie.. Je.. Le regard des gens, c'est.. » Désormais, son regard est fixé sur leurs mains, et détaille les siennes se retourner pour se retrouver paume contre paume avec celles d'Ewen. Elle se mord la lèvre, inspire légèrement. « Je ne veux pas rester ici. Je ne veux pas rester au milieu des autres qui ne font que se demander pourquoi je me suis encore ratée. » Et désormais, des tremblements viennent secouer sa voix, tandis que ses yeux restent plantés sur les mains, sur lesquels ses doigts se resserrent doucement, lentement. Dans un geste presque imperceptible. Ils s'accrochent à ce qu'ils ont, et ce qu'ils ont n'est autre que les mains de son psychiatre.
Revenir en haut Aller en bas
https://itsgiercliff.1fr1.net
Contenu sponsorisé

I-D CARD


like a back that hides a knife. (epha) Empty
MessageSujet: Re: like a back that hides a knife. (epha)   like a back that hides a knife. (epha) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

like a back that hides a knife. (epha)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» and this is the way they'll remember us (epha)
» smoking paradise (epha/theon)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SOME WEIRD SIN :: 
bienvenue à giercliff
 :: GIERCLIFF - BÂTIMENT :: LE REZ-DE-CHAUSSÉE :: LA CANTINE
-