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 mange, prie, aime.

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AuteurMessage
Basil Holst
BIENVENUE A GIERCLIFF

PRESENCE : 615 jours, 17 heures et 41 minutes.
ÂGE : vingt-trois ans.
TROUBLE(S) : schizophrénie, névrose hystérique bordée de nymphomanie.

HORS JEU

PSEUDO : nobody.
CREDITS : applestorm.
MESSAGES : 48
Basil Holst

I-D CARD


IT'S A MAD MAD WORLD
RELATIONS:
RP: EPHA, LILJA (2/2)

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MessageSujet: mange, prie, aime.   mange, prie, aime. EmptySam 1 Juin - 20:30

mange, prie, aime

Crocodiles, terre ferme, crocodiles, terre ferme: de carreaux blancs en carreaux blancs, il bondit pour éviter les noirs et, surtout, ne pas se faire dévorer par des reptiles fictifs. Hypnotisé par sa mise en scène, il grogne, geint, rit, avec pour seule compagne de jeu sa propre ombre et le carrelage sous ses pieds. Intarissable, son imagination lui tient compagnie et, dans un sens, lui permet de ne pas broyer du noir sur un banc déjà usé par sa présence quasi-constante. Au détour d'un couloir, un surveillant se fout ouvertement de sa gueule, rit à gorge déployée et, magistralement bienveillant, rameute un autre maton, tout aussi hilare. Pourtant, Basil les ignore, lève vers eux quelques regards étonnés, sans animosité aucune. Les moqueries firent, font, et feront toujours parties de son quotidien, et bien plus lui en faut pour être blessé dans son égo. A vrai dire, presque rien n'est à même d'entacher son égo quasi-inexistant puisque trop maltraité par le passé. Un enfant différent apprend à stopper la croissance de sa pauvre fierté. Alors Basil avance, continue, souris à ceux qui veulent bien remarquer sa présence et ignore les autres. Et il traîne, vire, sans trop savoir où aller. Car une fois tous les livres de l'infinitésimale bibliothèque péniblement lus, une fois tous les coins explorés et les rares activités exploitées, la vie à Giercliff devient bien vite morose. Inutile serait donc le fait de dire que Basil tourne en rond depuis deux ans maintenant. Lever, temps libre, déjeuner, temps libre, diner, coucher... Une routine qui pèse à son hyperactivité, mais au fond, que peut-il y faire?
Une sonnerie sourde retentit. L'heure du repas. Un à un, les patients sortent des chambres qui leur servent de cellule, blancs, cadavériques et gémissant aux ordres des aides-soignants leur tenant la main. Tueurs en série, récidivistes sexuels, pyromanes, psychopathes... Parfois, il lui arrive de se demander ce qu'un sain d'esprit comme lui peut bien foutre ici. Son seul crime est d'être moins futé que la moyenne. Puis il se souvient. De toutes ces pauvres filles que l'Autre a violé, torturé, brisé. De cette vie qu'il a arraché en serrant ses propres mains sur une gorge innocente. De son nom en une des journaux londoniens, du visage horrifié de sa mère, des hurlements de son père... Basil halète, frappe son front de sa paume et, aussi vite qu'il a plongé, reprend conscience et s'enfonce dans la marée humaine fonçant tête baissée vers le réfectoire. Quatre murs blancs tachés de sang par endroit et maladroitement repeints, des dizaines de tables poisseuses et, à chaque angle, des flics d'apparence aux aguets du premier élan de folie. D'apparence, car la joue de Basil porte encore les stigmates d'un couteau à steak placé entre les mains de la mauvaise personne. Machinalement, il tripote sa blessure encore vive, grogne et, devant l'insistance d'une aimable cantinière édentée, finit par attraper un plateau. Son estomac ne tolérant que la junk-food et les sucreries - le pourquoi de sa taille si fine reste encore mystérieux - il attrape une assiette de frites visiblement bien vieilles, une glace à l'eau et un tas conséquent de serviettes en papier. D'un coup d’œil grand angle, il sonde la salle des repas et, au fond, cachée de tous et le visage obstrué par de longs cheveux bruns, il la reconnait malgré tout. Epha. Timide, maigrissime jeune fille aux poignets torturés qui semble craindre son propre reflet. Pour le peu qu'elle le laisse la connaître, Basil a appris à l'apprécier, malgré son mutisme et ses soupirs agacés. Alors le pas déterminé, il s'avance vers elle et, déployant un sourire éclatant, pose son plateau en face du sien. Et une frite entre les dents, il baisse le visage, secoue la main, cherche le regard de l'une de ses rares amies autoproclamées. "Ça fait bizarre de t'voir ici. En général, tu t'caches pour manger." Ou peut-être qu'elle ne se nourrit tout simplement pas, ce qui expliquerait le diamètre monstrueusement alarmant de ses bras. Coup d’œil furtif à l'assiette de sa camarade, toujours murée dans son silence. "Tu manges pas tes frites. Pourquoi tu manges pas tes frites?" Une gorgée d'eau, un léger coup de pied sous la table pour tenter d'attirer son attention bien capricieuse. "J'suis désolé de t'avoir réveillé cette nuit, mais j'te jure que t'aurais adoré le passage que j'voulais te lire. J'ai fait des progrès en plus. Ma maman m'a envoyé 'Alice au Pays des Merveilles' la s'maine passée, c'est un bon livre et la couverture est très jolie. Y'a des paillettes dessus. On pourra le lire ensemble si tu veux."


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Epha Pyrhönen
BIENVENUE A GIERCLIFF

PRESENCE : DEUX ANS.
ÂGE : VINGT-ET-UN ANS.
TROUBLE(S) : DÉPRESSION, TENTATIVES DE SUICIDE RÉCURRENTES, AUTOMUTILATION.

HORS JEU

PSEUDO : KIDD.
CREDITS : KIDD, SOFT PARADE.
MESSAGES : 633
Epha Pyrhönen

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IT'S A MAD MAD WORLD
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RP: EWEN/THEON/ARSHAD/ADRIEL (0/4)

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MessageSujet: Re: mange, prie, aime.   mange, prie, aime. EmptyLun 3 Juin - 22:04


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epha et basil



C'est dans un soupir non dissimulé qu'Epha rouvre les yeux, retirant alors sa main qui servait jusqu'à présent de maintient à sa tête. Lentement, ses pupilles passent au travers du voile flou provoqué par les larmes qu'elle contenait, enfermées dans cette prison de peau pendant qu'elle tentait de rattraper le sommeil perdu. La bibliothèque se dessine alors sur sa rétine, elle et ses centaines de livres dont on a pourtant rapidement fait le tour – une fois que l'on retire ce que l'on avait lu avant de venir et ceux qui ne nous intéresse pas, il ne reste pas grand choix. L'endroit le plus silencieux, le plus calme qu'elle puisse trouver pour dormir en journée, lorsque l'accès aux cellules n'est pas autorisé. Au coin de la pièce, un surveillant et un policier discutent, ne se fiant absolument pas à ses occupations : elle pourrait être entrain de s'ouvrir la peau avec une lame de rasoir derrière l'une des étagères remplies de livres de tout genre qu'ils ne cesseraient leurs bavardages avant de voir une flaque rouge s'étendre sur le vieux parquet du manoir. Ses pupilles viennent barrer de nouveau la vue d'Epha, tandis que ses lèvres s'entrouvrent légèrement lorsque l'image funèbre de son corps sans vie apparaît sur l'écran de peau devant ses yeux. Comme apaisé par cette vision, son cœur ralentit légèrement, lui battant toujours si fort depuis son réveil à l'infirmerie, une semaine et demi plus tôt, faisant vibrer les veines de ses tempes. Une drôle de sensation l'envahit alors. Comme si le sang s'était mit à danser contre les plaies à peine recousue de ses bras, à frapper les lèvres de sa peau qui ne se sont pas encore réunies, pour s'échapper une nouvelle fois de son corps. Sa gorge se serre, s'obstrue, et ses dents viennent se planter dans sa lèvre, violemment. Elle secoue la tête une fois, deux, trois. Pour ne pas laisser couler une fois de plus les torrents de larmes qui viennent s'abattre sur sa peau si pâle, et si fine, que presque translucide. Juste en dessous apparaît par endroit le bleu de ses veines, chemin morbide que le morceau de verre ramassé à la cantine avait tenté de suivre, transperçant l'épiderme pour en sortir un filet rouge. Mais le surveillant s'avance vers elle, la sortant de ses pensées, pour annoncer sèchement que « Tu dois aller à la cantine, avec les autres. » Ses yeux se plantent dans les siens, sans rien dire. Ils les fixent, les détaillent, captant la couleur de leurs iris. Et elle finit par acquiescer, et se lever pendant qu'il la regarde faire en silence, l'emmène jusqu'à la queue du réfectoire avant de disparaître au milieu des gens, puis de passer par la porte menant à l'extérieur du bâtiment.

Les mains d'Epha se soulèvent, récupère distraitement un plateau sur le côté, avant d'y déposer une assiette de tomates coupées en rondelles pour l'entrée, de frites pour le plat et un simple morceau de pain en accompagnement, avant de laisser ses pas la guider jusqu'à une table isolée, ne pouvant accueillir que quatre personnes, dans un coin de la cantine – cette table à laquelle elle se met à chaque fois qu'elle vient ici, sachant pertinemment que personne ne viendra s'asseoir avec elle, ne viendra lui poser des questions ni ne fera ne serait-ce qu'attention à elle. C'est à cette table qu'Epha existe sans être vue, qu'elle pourrait observer les gens qui l'entourent sans qu'ils ne s'en rendent compte mais qu'elle n'en fait rien : elle passe le temps du repas à fixer son assiette, ses doigts s'entremêlant dans les méandres de ses vêtements, tirant sur les fils qui dépassent, agrandissant les possibles trous qu'ils possèdent. Et personne ne vient jamais vers elle, car au fond, personne ne la voit, elle, cachée derrière ses rideaux de cheveux roux-bruns, tombant en cascade de part et d'autre son visage pour dissimuler avec leur présence ses tâches de rousseur et ses yeux marrons. De cette façon, personne ne voit Epha, et Epha ne voit personne. Ou du moins, c'est ce qu'elle s'imagine. Le bruit d'un plateau qui se pose en face du sien, et les cinq doigts d'une main qu'elle reconnaît qui s'agitent devant ses yeux la sortent de ses pensées-pas-vraiment-pensées, de ce qu'elle aurait plutôt tendance à appeler des absences de pensées, justement. Elle lève alors la tête, et le détaille. Basil, et ses cheveux roux flamboyants. Basil, et son visage – et le corps tout entier – presque aussi mince que le sien, sans qu'elle ne s'en rende compte. Basil, et sa frite coincée entre les dents, et son sourire qui n'est adressé qu'à elle. Il est l'un des rares à faire ça. À lui sourire à elle, et non pas seulement à la face dans laquelle elle vit et dont elle voudrait se séparer. Car après tout, ça n'est qu'un corps, qu'une enveloppe. Et dire que nous avons une âme est faux. Nous sommes une âme. Une âme qui continuera de survivre, en silence, invisible, même si le corps meurt. Et ça, Epha en est persuadée. Alors elle regarde Basil, sans rien dire, écoutant simplement sa remarque quant aux habitudes alimentaires – ou plutôt, non-alimentaire – qu'elle possède. Un léger sourire se dessine sur son visage et, dans un geste un peu hésitant, ses doigts viennent entourer son assiette, pour la soulever et la tendre à celui qui lui fait face. « Prends les, je n'ai pas faim. dit-elle doucement, la voix enrouée de ne pas avoir parlé depuis.. Un petit moment. » Elle dépose doucement le morceau de céramique en face de lui, sans le quitter des yeux, sentant son pied venir cogner son tibia et provoquer une légère douleur dans celui-ci. Elle fronce légèrement les sourcils, s'apprête à protester lorsqu'il reprend la parole, l'empêchant d'ajouter quelque chose. Alors de nouveau, Epha l'écoute s'excuser, et s'expliquer. Et son sourire mélancolique ne quitte pas son visage, tout comme ses yeux ne lâchent pas celui de Basil. Elle attend qu'il finisse, pour répondre. « J'aimerais beaucoup que tu me le lise, si tu veux bien. Le passage que tu voulais, et d'autres si tu en as envie. » Sa voix ne semble être que murmure au milieu du brouhaha commun à toutes les cantines qu'elle a fréquenté : les gens parlent, parlent fort même, souvent. Alors, seul Basil ne peut espérer entendre ses propos. Les yeux d'Epha attrapent les siens, pleins de candeur et même de douceur, un peu. Son sourire est toujours là, et sa voix se fraye de nouveau un chemin entre ses lèvres. « Mais Basil, tu voudrais bien m'aider à le trouver, le Pays des Merveilles, celui où est Alice ? J'aimerais beaucoup le visiter, moi aussi. Tu veux bien m'aider ? » Car après tout, chacun a déjà rêvé au Pays des Merveilles. Celui que l'on atteint en dormant. Et Epha, elle, voudrait rester là-bas éternellement, sans retour à la réalité. Son Pays des Merveilles.
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