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MERCI DE NE PLUS VOUS INSCRIRE AVEC EN TROUBLE MAJEUR L'AUTOMUTILATION : UNE LISTE EST PRESENTE POUR VOUS DONNER D'AUTRES IDÉES ICI Ton monde et le mien (Orane) 2536886371
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 Ton monde et le mien (Orane)

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AuteurMessage
Keziah Cliffer
BIENVENUE A GIERCLIFF

PRESENCE : Environ un an.
ÂGE : 31 ans
RÔLE : Psychiatre Comportementaliste

HORS JEU

PSEUDO : Maeva
CREDITS : Bazzart
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Keziah Cliffer

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MessageSujet: Ton monde et le mien (Orane)   Ton monde et le mien (Orane) EmptyVen 24 Mai - 16:01

    Ces couloirs, je les connaissais par coeur. Depuis un an que je les arpentais un par un, ils n'avaient quasiment plus de secrets pour moi. Giercliff était devenue ma prison et pourtant, j'étais libre de m'en aller, de prendre la fuite. Toutes ces nuits où je tournais au fond de mon lit, cherchant à tout prix un sommeil de paix qui ne viendrait sans doute jamais. Ces hurlements, ces cris, ces secrets enfouies dans cet institut, m'empêchait de trouver la paix. Et pourtant, je restais. Je continuais chaque jours de faire la même chose, marcher, travailler, manger. Le but était simple. Je savais pertinemment ce que je faisais ici, la raison de ma présence dans ce monde de fou. Dieu avait fait de moi, cet homme à l'intelligence supérieure, capable de comprendre un comportement humain, à l'aide seulement de quelques attitudes, quelques manies ou habitudes. Je ne pouvais pas partir d'ici, les abandonner. Cette prison était encore plus la leur. Ils dérangent, sont dangereux alors on les enferme. Est ce la bonne méthode ?! J'ai toujours pensé que non, néanmoins, je n'ai pas le choix que d'accepter cette réalité. Si je veux travailler auprès d'eux, je dois rester ici. Je traverse le long couloir du premier étage. Il ne me plait pas. Comme il ne me plaisait déjà pas quand je suis arrivé ici. Tout semble toujours triste et sombre ici. J'imagine qu'un autre contexte ferait sans doute plus de bien aux patients que ce sinistre endroit. Mais je ne dis rien. Comme la plupart de mes collègues, je me tais. Comme ces familles qui pensent sans doute que nous savons mieux qu'elles. Néanmoins, je continue de penser que je fais le bien ici. A la différence de certains membres du personnel, tout ce que je fais, je le fais pour le bien être des patients. Et pourtant, je sais bien au plus profond de moi, que je perds chaque jours mon professionnalisme. Etre ici ne me fait certainement pas perdre mon humanité, au contraire, mais ça me rappelle que ma présence ici n'est liée qu'à la disparition d'Ethan, de ce gamin que je n'ai pas réussi à sauver. J'aimerais dire que je me plais ici mais c'est faux. J'aimerai dire que j'ai la force de m'en aller, mais c'est faux. Je suis prisonnier, presque autant que ces patients. Prisonnier d'une mission que je me suis donné à moi même, m'obligeant à leur venir en aide, à ne pas les abandonner.

    Le poète romain Phaedre a écrit: " Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles sembles êtres, donc on se laisse tromper par les apparences. " Je pénètre dans la salle commune. Je laisse mon regard se perdre sur les personnes à l'intérieur de celle-ci. Il est environ quinze heures, à cette heure ci, la salle commune est souvent pleine à craquer. Je regarde ces êtres humains, si différents de moi et pourtant si ressemblants, s'occuper à des activités qu'on pourrait juger bien dégradantes. C'est censé les occuper après tout, c'est ce qui compte. Ils jouent aux cartes, aux dames. Et tous semblent bien tristes. Tous sauf peut être, la personne que j'étais justement venue voir. Orane est une patiente plutôt récente à Giercliff. Elle est arrivée ici car elle semble présenter certaines hallucinations. On a souvent l'impression qu'elle ne vit pas la même vie que nous. Ou en tout cas, qu'elle ne voit pas les mêmes choses que nous. Les hallucinations ont des causes multiples et apparaissent sous différentes formes. Il n'est pas si difficile que cela de les traiter ou encore de les sentir venir chez un patient. Mais dans le cas d'Orane, c'est différent. Elle semble assez souvent être en décalage avec notre propre fonctionnement et à d'autres moments, elle semble être là et c'est souvent dans ces moments là qu'elle n'est plus souriante. Un collègue m'a chargé de m'occuper de son cas, ou plutôt de l'observer. Il veut comprendre et surtout savoir à quel point sa pathologie est grave. J'ignore pour l'instant si elle est une menace pour autrui mais je sais qu'elle peut l'être pour elle, au regard de ce que j'ai lu dans son dossier médical. Mon regard se concentre essentiellement sur elle maintenant. Elle se trouve à côté du vieux piano. Un piano dont on ne peut pas se servir. En règle général, les patients le regardent souvent et un air triste s'empare alors de leur visage. Comme si ils trouvaient triste qu'un instrument de musique ne fonctionne pas. Et je dois avouer que là dessus, je les rejoindrais aisément. Rien n'est plus triste qu'une chose utile dont on ne se sert pas. Un air de piano leur ferait pourtant le plus grand bien. Cela pourrait ramener un peu de vie au sein de Giercliff. Orane, elle, elle est souriante. Comme si elle voyait bien plus qu'un piano ou alors autre chose. Elle semble être dans ses pensées et pourtant elle continue de le regarder. Un léger sourire sur le visage qui, je dois l'avouer, fais beaucoup de bien au moral. Il est tellement rare de croiser une personne souriante ici. Même chez le personnel d'ailleurs et on peut très bien comprendre pourquoi...Je m'approche doucement d'elle. Je passe rapidement une main dans mes cheveux, comme pour me donner du courage, me mord la lèvre inférieur, signe d'un certain stresse et je finis par mettre mes mains dans mes poches. Je sais à quel point beaucoup de gestes peuvent perturber ma parole. "Bonjour Orane. Comment vas tu aujourd'hui ?" Je ne me présente pas. Inutile. La première fois que je l'ai vu, c'était également dans cette pièce et je ne m'étais pas non plus présenté. J'ai besoin qu'elle me fasse confiance. Alors je ne lui dis rien sur le fait que je suis psychiatre. Le but n'étant pas de lui cacher une information mais plutôt de gagner sa confiance. Elle parle difficilement aux membres du personnel. Pour ma part, je ne suis pas chargé de la soigner mais plutôt d'aider un collègue à comprendre ce qu'elle a exactement. Ma méthode, c'est à dire l’immersion dans sa vie, dans son quotidien, est sans doute la meilleure des méthodes. J'ai déjà pu constater qu'elle ne voyait pas en moi un psychiatre mais plutôt un patient. Je la laisse le croire, même si, contre le mensonge, je n'irais pas de moi même, me présenter ainsi.
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Orane Ahlstörm
BIENVENUE A GIERCLIFF

PRESENCE : peu.
ÂGE : vingt-deux ans.
TROUBLE(S) : délires fantasmagoriques.

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Orane Ahlstörm

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MessageSujet: Re: Ton monde et le mien (Orane)   Ton monde et le mien (Orane) EmptyMar 28 Mai - 19:42

Le piano chante. Il chante pour Orane. Et elle se sent légère, si légère, elle tourne presque. Peut-être que si elle se levait, là, maintenant, et qu'elle battait des bras, elle s'envolerait. Sans doute. Un rouge-gorge. Oui, elle serait un joli rouge-gorge. Elle serait douce, la vie, en tant qu'oiseau. Elle serait libre de voler, voler toujours, et le ciel lui appartiendrait. Rien n'aurait plus d'importance. Elle se poserait parfois sur une branche pour reprendre son souffle et pour regarder le monde avancer sans elle. Mais elle s'en moquerait, Orane, parce qu'elle ne penserait pas. Elle ne penserait plus à rien. Elle vivrait le moment, et ce serait tout. Le bel instrument lui raconte cette vie qu'elle pourrait avoir, et Orane se perd à l'écouter. Peut-être que si elle croit suffisamment fort, elle se transformera ? La patiente disparaîtra, et l'oiseau s'envolera. Elle voudrait tant. Ne plus avoir à faire face à tout ça. Cet endroit, ces gens, cette chose. Partir. Partir vite et loin. Et échapper. Sentir les rayons du soleil la réchauffer, tremper ses pieds dans l'eau des fontaines grandes comme l'océan, marcher pieds nus dans l'herbe verte, danser sous la pluie, distribuer des confettis, chanter trop fort. S'évader.
Ses paupières se rouvrent, elle n'a plus besoin du noir pour voir le film qui se forme sous ses yeux. Elle regarde le piano, et sourit, toute son attention à la vie qu'il lui conte.

- Bonjour Orane. Comment vas-tu aujourd'hui ?
Ses sourcils se froncent, elle ne veut pas être dérangée, par qui que ce soit, même si c'est quelqu'un qu'elle connait. De toute façon, cette question est idiote. Comment pourrait-elle aller bien, séparée du monde auquel elle appartient, de la vie qui lui est destinée ? Comment pourrait-elle aller bien, prisonnière de Giercliff, l'endroit qui va à la dérive, coincé entre deux mondes, réunissant des éléments des deux ? Elle ne va pas bien, non, et elle n'ira sans doute plus jamais bien si elle reste ici. Elle ne peut pas rester ici, non. Elle en mourra. Ça la tuera. Tout le monde devrait le savoir, surtout Keziah.
Elle lève à peine les yeux, continue d'écouter. Elle ne veut pas qu'il vienne l'interrompre, elle ne veut pas qu'il casse l'histoire qui se déroule sous ses yeux. Elle voudrait repartir dans sa rêverie. Mais il a ouvert la bouche et les paroles qui se sont échappées de ses lèvres ont rompu le charme. Déjà les images s'éloignent, ne lui laissant plus que la réalité, fausse réalité. Elle veut retrouver le vrai monde, son monde. Arshad va l'aider, elle le sait. Mais il n'a rien dit à propos de Keziah qui est coincé, lui aussi, entre les deux. Est-ce qu'il va l'aider aussi ? Est-ce qu'il va l'emmener avec eux ? Il est venu la chercher, et elle lui en est reconnaissante. Elle aime bien Keziah, mais comme il n'a rien dit et qu'elle lui devra beaucoup, elle tait son existence. Elle parlera d'Arshad à Keziah quand elle en saura plus, quand il lui expliquera comment il lui fera regagner leur monde, et si elle a le droit de lui raconter pour qu'il vienne, lui aussi. Elle se rangera à l'avis d'Arshad, comme toujours. C'est lui qu'il faut écouter.

Orane pince légèrement les lèvres, regarde Keziah, le détaille presque. Elle ne lui reproche pas de l'avoir détournée de sa rêverie. Elle ne lui dit pas que rien ne va, que Giercliff la tue, au fur et à mesure qu'il emprisonne son cœur dans un étau si noir. Elle ne dit pas que parfois elle se réveille au milieu de la nuit, à bout de souffle, et qu'elle doit s'y reprendre à plusieurs fois pour réussir à respirer. Elle pourrait. C'est vrai, ce n'est pas comme si c'était un médecin, prêt à la garder enfermée pour toujours si elle manifestait des symptômes qu'il jugerait anormaux. Mais elle a pris l'habitude de ne rien dire, de garder ça pour elle.
- Ça va.
Elle lui accorde un sourire à demi sincère, et hoche la tête pour appuyer ses propos, même si elle n'y croit pas. L'essentiel, c'est qu'il y croit, lui. De toute façon, ce n'est pas comme s'il pouvait y changer quelque chose. Elle ira bien quand elle sera loin d'ici, et qu'elle pourra enfin se réveiller là où elle appartient.
- Tu n'as pas le cœur serré d'être prisonnier ici ? demande-elle finalement, les yeux posés sur lui



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