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 je vois tes yeux, la violence de ton dieu.

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Adriel Weargraves
BIENVENUE A GIERCLIFF

PRESENCE : quelques mois.
ÂGE : vingt-trois ans.
RÔLE : infirmier.

HORS JEU

PSEUDO : rhododendron.
CREDITS : kidd.
MESSAGES : 26
Adriel Weargraves

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RP: Epha, Jill, (Esfir), Spencer - (blindé pour le moment).

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MessageSujet: je vois tes yeux, la violence de ton dieu.   je vois tes yeux, la violence de ton dieu. EmptyMar 28 Mai - 21:27


je vois tes yeux, la violence de ton dieu.

Il entre toujours prudemment, le bel animal. Comme s'il pouvait y avoir quelqu'un d'autre. Il imagine certainement que de sombres créatures se tapissent, là, quelque part, ou qu'un autre est venu, lui ravissant et sa place et son rôle. Il se prend à le souhaiter, quelques fois, l'espace de quelques secondes, quand ses forces l'abandonnent et que l’abîme l'assaille. Mais, chaque fois qu'il passe ce seuil, il soupire, soulagé en silence, d'être le seul, de ne voir trace que de sa présence. A elle. Il n'y a qu'elle, et lui bientôt, pour perturber sa quiétude, sa solitude et son silence. Il n'y a que lui pour venir bouleverser le calme, et le repos. Il n'y a que lui. Cet égoïsme lui fait peur, au jeune Adriel, mais il s'enorgueillit presque aussitôt de le posséder. Il ignore bien la violence de ses sursauts et, de toute façon, il n'a aucune capacité pour les comprendre. Il n'y a que son puissant sentiment d'appartenir à quelque chose et que quelque chose, en retour, lui appartient. Ce n'est pas elle, c'est encore ce qu'elle lui fait, ce qu'elle déclenche, sans même y songer, au plus profond de ses entrailles affligées. Ce ne serait que grisant si ce n'était d'abord, et dramatiquement, effrayant. Car il y a toujours de la peur.

« Bonjour, Esfir. » Il prononce son nom comme l'on confesse un crime. Ce n'est pas si sensible, mais Adriel l'entend. Il n'y a rien d'étrange dans sa silhouette, qu'il approche. C'est quelque chose d'imperceptible pour l’œil humain. Il n'y a encore que le propriétaire du corps pour l'éprouver. Il ne dit plus rien. Plus rien pendant longtemps.
Elle se découpe devant ses yeux, comme s'il venait, lui, de s'éveiller. Elle n'est pas grande. Elle paraît si fragile. Elle a l'air des enfants que l'on blesse par mégarde. Chaque fois qu'il la voit, Adriel songe au crime que Dieu a commis, faisant des femmes des êtres aux allures si vulnérables. A l'injustice de se voir si fort face à une créature aussi faible, aussi imprécise et ténue. C'est comme s'il se devait d'exister, et qu'elle ne pouvait que s'effacer. Et bien que ce ne soit en rien la faute de Dieu, et bien que Giercliff soit grandement responsable de son sentiment, il va jusqu'à renier un peu de sa raison pour s'émerveiller encore de l'instinct de survie qu'il faut pour surmonter une pareille naissance. Voilà qu'il embellit jusqu'à cette grande laideur qu'est son talent d'aimer des choses qui n'existent pas, de se révolter pour des causes qui ne naissent jamais, et de combattre pour des duels vains et sordides, insensés et stériles. Il n'y a rien qui ne se passe entre les traits bouleversés de son esprit. Il n'y a rien qui n'en sorte véritablement non plus. Il a déjà vogué sur toutes ses intimes pensées qu'il ne s'est rien produit devant ses yeux. C'est comme être le comédien et le spectateur. C'est comme devenir fou. Et son drame, comme il l'est pour tous les fous, c'est encore qu'il ne s'en aperçoit jamais.

Elle ne va pas lui répondre. Il s'en souvient soudain. « J'ai encore joué du piano, hier, dit-il en déposant les médicaments et le verre d'eau sur la table de chevet. » Il lui raconte. Il lui raconte toute sorte de choses qui ne l'intéresse que lui. Ce n'est pas véritablement une conversation, mais Adriel s'est fait depuis longtemps à l'idée. Il parle. Il parle. Et elle ne répond jamais rien. Il ne fait même plus l'effort de la scruter vraiment, pour déceler un semblant de réaction. Il raconte, voilà tout. « C'était presque du Werner Janssen, cette fois. » Il fait glisser le verre un peu plus en avant, puis il la regarde. « C'est un compositeur américain, précise-t-il lentement, bien qu'il sache pertinemment qu'il ne le fait que pour lui seul. » Puis il hausse les épaules. « Je suis assez mauvais, je dois bien le reconnaître. » Puis il attend. Il racontera certainement d'autres choses très bientôt, quand Esfir aura ingéré ses médicaments. Il lui racontera d'autres choses, dans l'espoir que la suite se passera autrement... dans l'espoir qu'il puisse mener un examen physique sur elle, sans qu'elle n'ait à le repousser, comme il ne le supporte jamais.
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Esfir Alekseï
BIENVENUE A GIERCLIFF

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ÂGE : vingt ans.
TROUBLE(S) : phobie d'impulsion & mutisme.

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Esfir Alekseï

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MessageSujet: Re: je vois tes yeux, la violence de ton dieu.   je vois tes yeux, la violence de ton dieu. EmptyMer 29 Mai - 8:57


ADRIEL & ESFIR

La solitude accompagne constamment la demoiselle, où qu'elle aille et quoi qu'elle fasse, Esfir est seule. Ce n'est pas seulement un état physique : il est vrai qu'elle repousse n'importe quelle forme de contact, s'éloignant de toute forme de vie, les bruits agressant ses tympans fragiles, le toucher lui brûlant son mince épiderme et les odeurs lui pourrissant les poumons. Pour elle, c'est dangereux, elle a peur des autres, de ce qu'ils peuvent provoquer dans son esprit, des envies qu'ils font naître, de l'apparition monstrueuse de l'impulsion, par leur faute, par sa faute. C'est une faute, de toute évidence. Alors, elle s'isole pour mieux se contrôler. On dit que le danger vient d'elle, on lui a toujours répéter ça pour qu'elle le croit, qu'elle l'intègre dans son crâne et que cela devienne une vérité : mais qu'est-ce qu'ils en savent, eux, de ce qui se passe dans sa tête ? Pourquoi ce serait juste elle, tous les crimes sur ses frêles épaules. Elle estime que c'est autrui qui la met en péril. C'est pourquoi elle part, toujours aussi loin qu'elle le peut, bien que cela soit souvent restreint dans l'enceinte de Giercliff. Mais elle essaye constamment pour se préserver, pour garder ce semblant de sérénité qu'il lui reste, tapit au fond de son être, cette lueur d'espoir, son dernier recourt. Et lorsqu'elle ne peut partir, elle s'éteint. Son âme pareille à une flamme vacillante, une fumée de sentiments s'échappant d'un brasier incontrôlable, une seconde semblable à un feu abrasif capable de tout dévorer sur son passage et celle d'après une légère étincelle qui ne demande qu'à faire sa place dans ce monde désaxé. Et son âme, sa flamme, elle n'a trouvé qu'un seul moyen de l'abriter, une unique solution pour se maintenir en vie, d'une manière totalement paradoxale : s'éteindre. Elle pince de ses doigts délicats l'incandescence, dans une douleur dissimulée elle s'efforce de lutter. Sa vie est un combat où elle enchaîne les rounds. Elle se demande quelques fois quand est-ce que cela finira, pitié, je veux que cela s'arrête et c'est les larmes qui dégringolent sur son visage, c'est un chagrin qui cherche à asphyxier Esfir en guise de réponse : un combat à mort. Sans aucune autre fin possible que la disparition d'un des deux adversaires, qu'il soit crevé par les coups à répétition de l'autre, excédé par le duel, foutu d'avance, finissant par croupir aux pieds victorieux de son concurrent.

Temps mort.

Le moment de repos avant la reprise de la bataille, parce qu'il faut bien au moins ça pour survivre, quelques pauses dans le carnage pour reprendre des forces, pour ne pas faiblir. Ils sont rares, ces moments, et d'autant plus précieux qu'indispensables. Alors elle les savoure, Esfir, elle les apprécie à leur juste valeur. Et pour cause, il est presque possible pour elle de les prévenir à présent, de pouvoir s'en délecter d'avance dès qu'elle entend sa voix. Elle refuse de croire qu'il la sauvera, elle ne peut penser à cela au risque qu'elle soit définitivement détruite si ce n'était pas le cas. Adriel, enfin te voilà. Elle l'observe très prudemment, comme s'il pouvait disparaître, comme si trop d'attention le ferait s'enfuir, comme si l'obéissance lui conviendrait trop et qu'il l'abandonnerait alors, comme si la provocation lui ferait peur et qu'elle se retrouverait avec un autre. Un qui n'a pas su voir qui elle était. Alors, elle ne fait qu'écouter attentivement, avec grande précaution, parce qu'il ne faut surtout pas que ça s'arrête.

Il la rappelle à l'ordre, le bruit du verre remplaçant la douce symphonie qu'il lui contait. Sage, je suis sage, regarde comme je t'écoute. Là, tu vois, je les prend tes cachets. Ces foutues conneries qui ne marchent pas, je les prends comme si c'était le cas. Elle espère vraiment qu'il peut lire dans ses yeux, lorsqu'elle plante son regard dans le sien pendant qu'elle avale d'un seul coup les médicaments. Et elle garde le verre entre ses mains, d'une certaine manière, c'est lui qu'elle garde tout près d'elle, elle le kidnappe. Elle ne veut pas l'enfermer, non, il faut qu'il sorte de cette cellule, pas qu'il soit comme elle, certainement pas, il faut qu'il aille jouer du piano. Mais pas tout de suite, non, juste un peu. Reste avec moi.
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Adriel Weargraves
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MessageSujet: Re: je vois tes yeux, la violence de ton dieu.   je vois tes yeux, la violence de ton dieu. EmptyLun 3 Juin - 20:09

Esfir. Esfir. Esfir. C'est la fille qui fend l'âme quand elle ouvre les yeux.
Il ne la regarde pas, mais il se tient bien droit, le banal Adriel Weargraves. Il ne voudrait pas qu'elle remarque, qu'elle sache, la silencieuse Esfir, toute l'impuissance qui habite ses entrailles dès lors que son regard se pose sur elle. Il ne voudrait pas qu'elle s'aperçoive de tout l'intérêt qu'il lui porte, et d'ô combien elle anime ses pensées. Il ne voudrait pas qu'elle le voit, tandis qu'il se dissimule de son trouble. Il ne voudrait pas qu'elle comprenne, certainement jamais, comme elle brise de petits éclats sous sa cage thoracique, rien qu'à le regarder exister. Comme un adolescent, il ne voudrait pas, jamais, qu'elle discerne qu'elle n'a rien de banal, elle, qu'elle est, tout au contraire, très spéciale. Alors il ne la regarde pas, pour ne pas se trahir, mais il se tient bien droit, pour qu'elle le voit tout de même.

Sitôt que les fines pilules disparaissent entre les lèvres d'Esfir, Adriel éprouve la morsure de son angoisse. Cela, c'était encore facile. Un obscur détail. Une pure formalité. Il le sait, car c'est toujours le même rituel... Elle ingère le traitement auquel elle ne prête aucun crédit, puis elle le regarde. Ils savent tous les deux ce qui les attend. Mais lui repousse le moment. Ce serait trop stupide, se dit-il, d’abîmer cet instant, rare, précieux, passionnant, pour le protocole infirmier. Alors il continue de lui parler, toujours aussi fermement campé sur ses deux pieds : « Ma sœur, Charlie, elle, elle est douée pour ça, reprend-il doucement. Au piano. Depuis toute petite. » Il se tait sitôt qu'il réalise. Ce n'est même pas le manque qu'il peut éprouver. Ce n'est même pas l'idée qu'une éternité le sépare désormais de cette sœur. C'est de se souvenir, subitement, violemment, qu'elle ressemble tant et tant à Esfir. Il déglutit en silence, la dévisage, puis se ravise. Il lève les yeux, puis les baisse et, finalement, il se prononce : « Elle nous disait sans cesse de nous taire, que le clavier était assez mauvais comme ça... sans qu'on ait besoin d'hurler plus fort que ses mauvais accords. » Il marque un temps, hausse un sourcil et se souvient encore : « On répondait toujours que c'était elle, marche-t-il en bordure de la chambre, qu'elle était tout simplement incapable de jouer correctement. Puis elle nous servait... toujours, vraiment toujours, une série de notes dont on ignorait jusqu'à l'existence. » Il sourit faiblement. Plus il en parle, plus il a le sentiment de discuter un souvenir défunt, une personne disparue. « C'est en l'écoutant que j'ai appris tout ce que je sais... (il sourit plus franchement à présent, comme à l'aube de sa certitude) Et elle passait plus de temps à nous disputer qu'à jouer. » Son rictus s'éteint lentement. Il regarde de nouveau Esfir non loin de lui.

Adriel se tient un peu plus droit, à présent. Il sait qu'il ne peut éternellement reculer l'échéance. Et son regard ne peut que le confesser à cette terrible jeune femme, là, si près de lui, et à mille lieues cependant. Il soupire légèrement, il inspire longuement. Il la regarde encore. Il ne fait bien que ça. C'est un aveu terrible : « Tu sais que je dois le faire, explique-t-il d'un timbre devenu tendu. Et je sais que tu détestes... » Il y a peu de chance qu'elle ne se rebelle pas, qu'elle ne redevienne pas cet animal farouche, sauvage et tout simplement dangereux. Mais il faut bien. Il le faut bien où ils la contraindront par la force. Il cherche les mots pour la convaincre. Il se tait. Il eut mille discours à sa botte qu'il n'aurait eu l'audace d'en prononcer le moindre.
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Esfir Alekseï
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MessageSujet: Re: je vois tes yeux, la violence de ton dieu.   je vois tes yeux, la violence de ton dieu. EmptyLun 10 Juin - 9:00

Elle se sent drôlement forte dans ces moments, quand leurs regards s'accrochent que leurs pupilles se fixent non pas pour voir l’œil, mais pour apercevoir un semblant d'âme, une faille dans la protection corporelle, une atteinte aux sentiments d'une personne. Ce n'est pas si aisé, ni accordé à tout le monde, mais entre Adriel et Esfir c'est ainsi que cela se passait ; une entrée directe sur l'esprit. Et, invraisemblablement, elle n'était pas vulnérable lorsqu'il pouvait la voir de cette façon, elle pouvait enfin être elle-même et semblait-il comprendre ce qu'elle souhaitait dire par un simple regard, le soulagement de la jeune femme rayonnait dans la sombre pièce. Elle ne pense plus au reste, elle oublie l'endroit et sa raison d'y être, elle occulte même le futur proche pour simplement s’accrocher aux mots soufflés d'or qui sortent de sa bouche. Elle aime autant qu'elle déteste que son infirmier parle de sa sœur, c'est plutôt rare qu'il le fasse, il a tendance à lui raconter ses journées, lui apprendre l'histoire ou la littérature, et parfois il parle de son passé. Esfir s'en délecte, ouvre encore bien plus grand ses oreilles et son cœur, pour graver tout ce qu'elle est capable de retenir, sentir les détails qu'il ne révèle qu'à sa personne, apprendre à le connaître autrement qu'en ce lieu, effleurer l'importance qu'elle a... Oh oui elle savoure, seulement c'est un arrière-goût amer qui lui reste, toute cet amour qui se ressent, comment ont-ils pu être aussi proche, de quel droit Adriel a-t-il pu partager le piano avec quelqu'un d'autre ? Elle aurait voulu que cela ne soit qu'à elle. Qu'il ne voit que toi, qu'il ne vit que pour toi, qu'il ne côtoie que toi, qu'il prenne soin de toi, éternellement, à deux à jamais. Puis ils se regardent à nouveau, elle s'efforce alors d'oublier ces pensées malsaines, elle n'a pas droit d'exiger ça de lui, elle ne peut pas. Elle ne veut pas.

Comme en réponse à ses tourments, le souffle du jeune homme se fait entendre plus fort, qui apporte avec lui un voile d'apaisement, elle se concentre alors sur lui. Avant qu'il ne fasse exploser la bombe, qu'elle implose et te réduise en milles morceaux. Elle est certaine qu'il peut voir l'explosion à travers ses yeux, que la lueur de vert qui les caractérise habituellement a disparu pour laisser place à la peur. ne fais pas ça, je t'en supplie. Elle ne le lâche pas, elle refuse de poser ton regard autre part que sur lui. Pas pour le surveiller, ils pensent tous ça à chaque fois, c'est ce que son psychiatre a dit, d'arrêter d'espionner les autres. Mais ils ne comprennent pas, ils ne comprennent rien sauf Adriel elle l'espère. Elle ne l'observe pas, elle n'essaye pas d'anticiper ses mouvements ni de l'intimider, elle lui parle. Parle-moi toi aussi, écoute-moi. Ses yeux sont devenus sa voix que peu de personnes semblent prêtent à décrypter, sauf lui. Mais il ne bouge pas, elle a peur que pour cette fois il n'ai pas réussi à la comprendre, qu'il tire la même conclusion que les autres. Non, ne deviens pas comme eux, je te l'interdis. Sans qu'elle ne puisse le contrôler, elle se met à trembler légèrement et des larmes dévalent ses joues sèchent. C'est trop pour elle, trop pour la fragile Esfir, tout se bouscule en elle sans qu'elle n'arrive plus à démêler, à quoi doit-elle penser, à quoi doit-elle arrêter, qu'est-elle censé faire d'autre ? Elle serre de plus en plus fort le verre qu'elle avait soigneusement gardé dans ses mains, elle se noie dans la panique et son regard se détache. Échec. Ses yeux naviguent autour d'elle sans qu'elle ne capte rien de rassurant, rien à se raccrocher, rien qui ne puisse la sauver, le néant d'un océan de malheur l'avale, s'éloignant du phare sur le port. Adriel...
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