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 a bang in the void (theon)

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AuteurMessage
Ester Ginsberg
BIENVENUE A GIERCLIFF

PRESENCE : CINQ ANS.
ÂGE : VINGT-TROIS ANS.
TROUBLE(S) : borderline à tendance psychopathe. phobie sociale entraînant agressivité et misanthropie. (auto)destruction sous n'importe quelle forme.

HORS JEU

PSEUDO : INTODUST.
CREDITS : KIDD.
MESSAGES : 146
Ester Ginsberg

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IT'S A MAD MAD WORLD
RELATIONS:
RP: (3/3) RENO. PHINEAS. THEON.

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MessageSujet: a bang in the void (theon)   a bang in the void (theon) EmptyMer 26 Juin - 14:02



THEON, ESTER.


Égarée au plus profond de mes entailles, le sang colore mes souvenirs et son goût familier de métal abîmé glisse à l'intérieur de ma trachée. Ces riens qui peuplent mon existence empêchent les émotions de respirer. Ils les défigurent une par une pour ne laisser qu'une sensation funéraire et isolée. Les corps bougent, tentent de se mouvoir tels des insectes, espérant se libérer de leur déchéance et je remarque la hauteur de ces murs faits de briques et d'indifférence tout en prenant conscience, pour la millième fois, à quel point l'existence humaine est fragile et inutile. Mon regard se perd dans les hauteurs pour caresser l'illusion d'une stratosphère hors de portée. La blancheur immaculée des nuages contraste délibérément avec les lourdes couleurs de Giercliff. Cela fait cinq ans que l'oxygène cancéreux coule dans mes poumons, que la démence alimente mes insomnies carnivores. Le gris nous tâche, le gris délave la beauté incandescente de nos plaies et les animaux se contentent de suivre le troupeau. Je fais partie de ceux qui se révoltent, de ceux qui préfèrent l'isolement à la soumission. La bruine perle dans l'ébène de mes cheveux et trace le chemin de ses chimères sur la porcelaine de ma peau usée par les luttes. Je sens ce vent du nord qui me murmure des secrets que les autres ne peuvent comprendre, qui me rappelle le chemin parcouru et l'holocauste de ma vie désarticulée. Le néant me transperce l'échine et mes sentiments restent figés dans la froideur de l'impassibilité. Les creux rient de mon inertie, les chutes se répandent dans ma mémoire comme un venin et les lambeaux de l'âme s’imprègnent de vomissures. Les abîmes des cicatrices sont mes refuges. Je m'esquinte à la douceur, aux illusions procréées, aux mirages corrosifs.

La faute aux autres. Ces visages que je ne nomme pas, ces âmes que je griffe de regards assassins. L'acidité que je crache à leur gueule ne me suffit plus et mes colères extirpent la violence de ma cage thoracique. La compassion me donne la nausée. Les lamentations ne font que les crucifier d'avantage et les regarder se débattre contre eux-même me fait sourire. Les ombres du passé se tatouent aux blessures. Je caresse les souvenirs corporels, l'idée fusionnelle de la destruction mêlée à la création. Je donne naissance à l'étincelle qui inventera l'explosion. Le chaos berce mes heures. L'adulation pour le pêché, pour le proscrit et l'immoral fait pousser l'adoration d'une fin. L'ennui qui teinte les regards des patients, dans lesquels il ne reste qu'un tas de cendres ; la moisissure que je devine derrière leurs gestes répétitifs et désabusés ; toutes ces choses qui me plaquent contre le mur d'une réalité trop faible pour les effusions incendiées de mon esprit. Je méprise l'opacité de la foule, cette chaleur collante qui m'étouffe. La solitude ou la fuite de mes propres idées, l'éloignement pour leur accorder la clémence. Je pars et divague dans les allées du parc pour finalement me retrouver face à ce kiosque qui suinte la fausse bonté. Leur absence et ma renaissance que j'entends résonner secrètement ; je me surprends à reprendre mon souffle, à reprendre le train des inconsciences, brûlé par les maladies. La folie perd son sens tout comme je perd mon identité. Les os craquent. La course du sang qui monte jusqu'à mes tempes semble étrangère. Les directions deviennent de plus en plus floues et je ne ressens toujours rien.

Rien.

Mes doigts se perdent sur le bois usé par les années, brisé par les agressions. Ils caressent comme pour honorer les souvenirs et cisaillent de leurs ongles pour y laisser leurs traces. L'obsession s'éprend de l'esprit et j'imagine des histoires écorchées, des rêves heurtés par les coups de poing et les hémorragies de l'âme. Les hurlements dans mes tympans qui ne sont plus qu'échos d'une génération endormie par les anxiolytiques.  L'humidité qui embrasse mes mèches ne me fait pas reculer. Je dévore la fraîcheur et décore mes fantasmes littéraires. Mes évasions s'arrêtent aux pas que mes oreilles attrapent. Je me retourne mais ne cesse de toucher l'usure boisée. Le visage est reconnu, le regard nocturne s'attache et se détache. Je n'ai jamais su qui il était. Il est ici depuis un an. Deux ans peut-être. Le silence demeure et je feins l'intérêt, tout comme la curiosité. Ses traits jeunes sont pourtant durs et son indifférence éclate à chaque pas qu'il laisse derrière lui. Je ne cherche pas de noms, pas de signes distinctifs. Ma tête se détourne pour retourner aux gravures éternelles du kiosque. Les pas se rapprochent ou s'éloignent, qu'importe. Les ombres ne s'attrapent pas.

L'ombre pourrait être son surnom.


Dernière édition par Ester Ginsberg le Mar 2 Juil - 14:44, édité 1 fois
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Theon Dior
BIENVENUE A GIERCLIFF

PRESENCE : Deux ans & six mois.
ÂGE : 25 ans.
TROUBLE(S) : comportement obsessionnel, violence physique et psychologique sur autrui.

HORS JEU

PSEUDO : M0116
CREDITS : eylika
MESSAGES : 5
Theon Dior

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RP: (2/3) EPHA, ESTER.

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MessageSujet: Re: a bang in the void (theon)   a bang in the void (theon) EmptyMar 2 Juil - 1:20

Les feuilles mortes craquent sous mes pieds en direction de l’oeil du cyclone. Une illusion de calme s’échappe d’un tas de bois perdu dans l’obscurité. L’obscurité de la nuit, de la mort, de la vie. L’obscurité de la folie, et des esprits qui hantent cet endroit gris. L’extremité de mes doigts chauffent, chauffent très fort dans le froid. Et puis ils brûlent, puisque mon corp ne réagis pas. C’est une cigarette qui meure lentement, qui se consumme davantage qu’elle ne le devrait, et qui termine son agonie sur le sol, alors que mes doigts s’écartent pour la libérer. Dans sa chute, elle creuse un trou au milieu d’une feuille perdue sur l’allée. Je ne contemple pas le spectacle, je ne la regarde pas s’enflammer, alors que l’extrémité d’une nouvelle cigarette se glisse entre mes lèvres et que l’extremité opposée brûle sous la flamme d’un briquet. Encore. J’inhale la fumée, c’est ma seule manière de respirer. Même si ici, dans l’oeil du cyclone, dans cet endroit plein d’histoires, plein de vie, au milieu de l’obscurité, au milieu du gris, résonnent tant de voix que parfois, sans effort ni douleur, ma cage thoracique se soulève et quelque chose de pure s’insinue à l’intérieur de mon corps blessé.

Le chemin vers cet oasis désenchanté est ancré si profondément dans mon esprit que l’ensemble de mes sens est en alerte. Je reconnais l’odeur du bois, de la terre, le bruit de ces feuilles qui craquent, les frissons de ma peau paisiblement caressée par le vent. Rien ne change ici, seulement les histoires qui ne s’arrêtent jamais, recouvrant des murs hurlant la douleur des ces fous qui ne savent plus parler. Encore et encore, ma colère, comme celle des autres, a eventré ce vieux bois pendant une longue année. Et puis, j’ai de nouveau appris à hurler. Pour qu’ils puissent m’écouter. Plus jamais je ne chuchoterai. C’est mon illusion, celle de ma liberté.

Mes pieds s’éloignent des feuilles mortes et s’écrasent désormais sur le bois grinçant du kiosque. Chacune des marches laisse une plainte voler dans le silence de la nuit, et mon regard, depuis longtemps habitué à l’obscurité, observe les traits d’une âme perdue dans des mots qu’elle hurle avec silence. Un sourire se dessine sur mes lèvres réchauffées par la chaleur de la cigarette. Mon esprit est comme pris d’une forte érection, alors que l’ennuie tenace s’échappe, et que le silence tombe à genoux face au bruit assourdissant d’un nouveau jeu qui commence. Redresse-toi petite, chuchote-moi tes secrets. Les âmes tristes se perdent dans l’oeil du cyclone pour être écoutées.

Mon regard se pose sur ses cheveux noirs, noir comme une nuit sans étoile, comme les ailes d’un ange banni des cieux. Noir comme ce trou qui perce mon coeur, selon ces connards d’hommes en blancs. Je parcours sa chevelure jusqu’à m’attarder sur sa main droite qui blesse, encore et encore, le bois mouillé. La nuit m’empêche de lire la poésie, les cris, les inepties qui chatouillent son coeur. Une coquille entoure cette dame aux cheveux noirs, silencieuse, davantage intimidante qu’intimidée. Du genre à mordre, plutôt qu’à parler. Mon sourire s’élargit alors que je devine la beauté de ses crocs, brillants dans la nuit.

“Elles ressemblent à quoi, tes cicatrices ?”, je le demande à la nuit sans étoile. Je m’accroupie à ses côtés et caresse le bois usé, touchant presque le sol de mes mains. “Les miennes sont juste là, mais elles ont guéri depuis.” Des mots s’éclairent à la lumière de ma cigarette. Je détourne les yeux pour me perdre dans les siens.

La dame aux cheveux noirs est particulièrement belle dans la nuit, sous la lumière bleue de la lune, sous la lumière rouge des cendres de la cigarette qui s’enflamment. J’adresse un sourire à sa beauté et inhale de la fumée à sa santé. Quelques secondes plus tard, ma cage thoracique se soulève une nouvelle fois et laisse entrer quelque chose de pure. Ici, c’est si facile de respirer.
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