sa carrure de rugbyman, sa tenue débraillée, ses blagues salaces (et souvent, pas drôles), son machisme exaspérant, son débit de parole trop conséquent, sa démarche désinvolte, ses divers tatouages, ses cigares malodorants.
GIERCLIFF
par baelor sarwyck
S’il était désireux de venir travailler au sein de Giercliff ? Clairement pas non, jamais. Il avait une femme, un fils, une (presque) jolie maison. Pourquoi tout quitter ? Pour la drogue évidemment, ou plutôt, pour son sevrage, celui orchestré par son vieux père. Il avait tous les tords du monde à ses yeux mais au fond de lui, son amour était évident, il avait seulement quelques soucis avec l’indépendance de son fils prodigue, enfin prodigue, son seul fils surtout. Ainsi confronté à ce défi, il commença à s’en inquiéter, à le prendre au sérieux, à le considérer comme une chance, sa dernière sans doute. C’était une fleur, un cadeau. Au pire, il resterait quelques mois et après ? Il retournerait chez lui auprès de femme et enfant. S’il contrôla bien facilement son manque, à sa grande surprise, son couple, lui, explosa au vol. Cependant, c’est lorsqu’il demanda la garde exclusive de son fils pour mauvais traitements que la chose dégénéra. Il n’avait pas le métier le plus facile et bien évidemment à l’autre bout du monde, il perdit ce combat, son fils. Loin de se démonter, il traite, la plupart du temps au téléphone, avec son avocat. Un combat gagné, un combat perdu. Bilan mitigé certes, mais combat quand même. S’il peut apparaître baillant aux corneilles dès le début de son service, Baelor n’en demeure pas moins volontaire, travailleur et motivé. Cet endroit bien que glauque lui donne des ailes, comme s’il avait besoin d’adrénaline constamment, de toucher du bout des doigts toute l’horreur de l’humanité. Il a un goût prononcé pour le gore et le sordide, il le sait, ce n’est pas nouveau. S’il considère son rôle important ? Pas plus qu’un autre, il a beau se considérer comme une entité propre, il sait à quel point le groupe est plus influent que l’individu seul.
HOLYGHOST
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21 ANS
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TOM HARDY
But soon realized you were talking to God now.
Dernière édition par Baelor Sarwyck le Mar 21 Mai - 16:57, édité 6 fois
Sujet: Re: when the sun is drown in a deathly sea. Dim 19 Mai - 21:47
All mad here
Il serre fort, toujours plus fort. Dans son malheur, pourtant, il ne ressent aucune sensation, aucune émotion. L’adrénaline lui fait défaut, comme toujours. Il se contente finalement d’un garrot simple, finissant le travail l’aiguille entre les lèvres. Il la pique avant lui, il aime la voir planer à la manière d’une danseuse étoilée. Son maquillage est crasseux, sa tenue, dépourvue de dignité et pourtant, à ses yeux, elle rayonne. L’amour n’est-il pas aveugle ? « T’as été la chercher sur le trottoir avant de venir ou quoi ? » Peut-être bien. Son père, comme bien souvent, lui menait la vie dure. Ne s'empêchant - que très difficilement - de critiquer les choix de carrière de son fils, aux mêmes titres que sa vie sentimentale, d'ailleurs. Pour peu, il lui parlerait de sexe comme à un jeune étalon en bout de piste. Il avait trente-quatre ans, il était lieutenant de police à présent, fallait-il seulement lui signaler ? Encore ? Cet égoïste l’avait mené droit vers Giercliff, loin de son fils, loin de ses hommes. Une malheureuse demande d’affectation falsifiée par ses soins. Et le voilà, il y était, l’enfer des autres.
(sick satisfaction)
Affalé, fumant, les pieds confortablement installés sur son bureau de fortune – que lui-même s’était attribué – bousillé, procrastinateur avoué. Il aurait pu simuler un quelconque travail mais non, sa voix se faisait entendre à l’autre bout du couloir. Il se savait écouté, bien sûr, si seulement il avait été pudique il aurait sûrement baissé d’un ton, seulement, il ne l’était pas. Le téléphone, bien qu’obsolète avait trouvé refuge sur son épaule, précieusement installée, tandis que ses mains, elles, s’affairaient à feuilleter une revue pornographie d’un goût douteux, saisie lors d’une fouille routinière organisée par ses soins. « Tu veux la maison ? Le gosse ? Le chien ? Tu te fiches de moi ? C’est même pas ton chien, c’est mon putain de chien. » Il jeta le fixe, furieux, dans un excès de rage mais très vite, se radoucit. Il jeta sa lecture un peu plus loin sur son bureau. Il entendait des cris, des pleurs. En avait-il seulement quelque chose à faire ? La réponse était évidente. Il ajusta sa cravate, avant de se lever, le pas lourd et faignant. Il se devait tout de même, de temps en temps, de justifier son salaire. Une infirmière, il tombait bien, ou presque. Il la dévora un instant, de la tête aux pieds, à peine intéressé. C’est lorsqu’elle lui présenta Trevor Marshall qu’il déchanta. Un aliéné comme tant d’autres, mais un aliéné quand même, il les détestait. Celui-ci semblait pourtant, doux comme un agneau, trop sage pour ces lieux. Peut-être un sédatif. Les mains derrière le dos, il se toucha le creux du bras non sans nostalgie. Bientôt six mois, depuis, sa vie partait en lambeaux. Peut-être avait-il été trop chanceux jusqu’ici ? Sans doute. « Bae, tu peux l’emmener en psychiatrie ? Je dois partir aux urgences et aucun surveillant ne répond. » Il fit une moue désenchantée à l’égard de son interlocutrice. Il détestait ça, qu’on lui refile les mongoles, comme il aimait les appeler. « J’ai quoi en échange ? » Elle le dévisagea un instant, un brin amusé. « Rien, évidemment, excepté la satisfaction d'avoir, pour une fois, contribué au bon fonctionnement de Giercliff. Mais je pourrai aisément, dans le cas contraire, porter plainte contre toi, pour harcèlement sexuel par exemple. » Accompagnant sa menace d’un bref clin d’œil, elle lui donna rapidement un jeu de clefs à son attention. Il acquiesça le sourire aux lèvres, aveux désavoués de son amer défaite, encore heureux, il s’était révélé bon joueur jusqu’ici et surtout, patient. Il releva le col de sa chemise et termina son cigare à la hâte, l’heure tournait, il ne tenait pas spécialement à s’éterniser - une fois de plus - entre ces murs, d'autant plus en si mauvaise compagnie. Finalement, elle lui donna le dossier de Travis. Ce qu’il ignorait encore c’était l’aversion de son hôte, des plus originales, des plus jouissives aussi.
« Fanatisme déviant ? T’aurais pu trouver mieux à faire que d'te branler devant un poster de Britney Spears si tu veux mon avis. Enfin bref, bouge. » L’infirmière était déjà loin, ils étaient seuls à présent, seuls dans l’obscurité, seuls dans cet atmosphère étouffante mais honnête. Il lui donna une légère tape dans le dos, signe distinctif qu’il se fichait éperdument de son sort mais que, pour des raisons de sécurité évidente il se placerait devant lui, aux abois mais en silence toutefois. Baelor continua de lire son dossier aussi trépidant qu’un enfant de cinq ans, annonçant à haute voix chaque fait qu’il puisse dans sa sagesse quasi inexistante avoir trouvé amusant à révéler. Travis, lui, était plongé dans un sinistre mutisme et pour cause, il était mort de honte. C’est lorsqu’enfin, ils arrivèrent à hauteur de l’ascenseur qu’il parvient à articuler brièvement quelques mots. « Oui, enfin, Britney Spears, j’avais quatorze ans à l’époque monsieur Sarwyck. » Ledit monsieur Sarwick haussa un sourcil bienveillant. Finalement, les fous étaient bien plus inoffensifs et débiles que la vermine dont il s’était porté garant contre son gré. Il appuya sur l’étage en question sans se poser plus de questions sur la santé mentale de son exceptionnel invité pas si exceptionnel. La bonne nouvelle, du moins, étant son incroyable don pour la flatterie; et la tromperie bien que cela contribuait, bien sûr, à une bien plus triste nouvelle pour Bae. Aussi vite, Travis arrêta l’ascenseur en marche, tenant désormais en joue son cher lieutenant. « Je suis passé à autre chose Baelor. Je suis passé à vous, pour ainsi dire. » Assommé aussi bien au sens propre qu’au sens figuré, le policier se redressa bien malgré lui, chancelant. Fixant cet aliéné sans peur ni reproche, il se rapprocha de son assaillant, doucement, jusqu’à toucher de sa chemise le bout du canon dirigé vers lui en conséquence. Il prit un léger air de surprise, surjoué. « Boum. Tu vas quand même pas tuer ta nouvelle idole ? Ce serait vraiment trop con Travis. » Et il tira, le doigt sur la détente, le recul, violent, lui fit fermer les yeux un court instant. Le sang, il n’avait jamais supporté sa vue. Baelor resta stoïque, perplexe, figé, presque inconscient. Son arme, la sienne, venait de s’enrayer et occasionnellement de lui sauver la vie. Il releva la tête durement vers Travis et le désarma férocement, profitant pour l'heure de son état de trance avancée.
(épilogue)
« Bon je vais la faire simple, je te raconte ma vie et toi, en contrepartie, tu me racontes ce que je suis censé savoir des trafics qui ont lieu ici ok ? » Il acquiesce poliment au-delà du pas de son nouveau psychiatre. Baelor le sait, il a un grain, en revanche il sait aussi qu’il fera absolument tout pour combler ses désirs, au même titre que sa curiosité malsaine, par ailleurs. Il sonne à la porte, satisfait, et cela, au-delà même de la grimace quotidienne des médecins. « On peut savoir pourquoi vous avez sans cesse ces violents bleus sur le corps Travis ? » Il ne baisse pas la tête, ne se défile pas et finalement, entre sans procès. Le docteur dévisage un instant le policier et, alors qu’ils se regardent désormais en chiens de faïence il ne peut qu’affirmer : « Crime passionnel. »
Dernière édition par Baelor Sarwyck le Lun 20 Mai - 23:30, édité 19 fois
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Sujet: Re: when the sun is drown in a deathly sea. Dim 19 Mai - 21:58
tom hardy en policier. j'aimerais bien me faire arrêter là. (j'ai même éventuellement une idée de lien à te proposer. ) quoi qu'il en soit, bienvenue, et en cas de questions n'hésite pas à nous contacter, alexia, marine ou moi.
Sujet: Re: when the sun is drown in a deathly sea. Dim 19 Mai - 22:09
qui ne voudrait pas ? bae, il sait bien y faire avec les menottes en plus. (dans ce cas, tu me vois dans l'obligation d'en finir rapidement avec cette petite fiche ). merci beaucoup, j'hésiterai pas.
Dernière édition par Baelor Sarwyck le Lun 20 Mai - 23:28, édité 1 fois
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Sujet: Re: when the sun is drown in a deathly sea. Dim 19 Mai - 22:10
je me devais de faire mes marques dans le coin tom hardy est parfait et j'ai bien hâte de voir ce que tu vas en faire bienvenue & gardes-moi un lien
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Sujet: Re: when the sun is drown in a deathly sea. Dim 19 Mai - 22:16
c'est classé x, peut-être un jour.
kate en doctoresse. je t'en pris, à toi l'honneur ahah. oh bah j'espère être à la hauteur de tes attentes dans ce cas. et pour le lien, c'est sans soucis.
Dernière édition par Baelor Sarwyck le Lun 20 Mai - 23:28, édité 1 fois
Sujet: Re: when the sun is drown in a deathly sea. Mar 21 Mai - 0:16
mikkelsen en toubib. (n'est pas du tout fan de hannibal, non non). bon et bien, j'espère que vous apprécierez la suite dans ce cas. j'ai hâte de vous rejoindre moi. plus on est de fous plus on rit (c'était la blague pas drôle ).
Sujet: Re: when the sun is drown in a deathly sea. Mar 21 Mai - 7:04
J'ai été une vilaine fille, il faut que tu m'arrêtes Bordel, si les flics étaient toujours aussi sexy, je me ferais un plaisir de faire des infractions Bienvenue.
Sujet: Re: when the sun is drown in a deathly sea. Mar 21 Mai - 10:54
Tu pourrais te montrer un peu plus enthousiaste par l'arrestation d'une diablesse telle que moi. Tu risques de me vexer, voir de me mettre en colère et franchement, tu n'aimerais pas ça
- oh de temps en temps, il y a un miracle qui se produit, mais c'est tellement rare, c'est souvent des vieux pas beau, encore s'ils étaient vieux mais beau, bon ok, mais là ... -
Sujet: Re: when the sun is drown in a deathly sea. Mar 21 Mai - 11:18
t'as tout lu ? c'est adorable, je lirai (après mon épisode de doctor who mais chut) ton histoire parce que je kiff ton trouble déjà.
mais ma belle jill, c'est voulu voyons, moi je t'aime bien en colère. ou pas, mais si t'es sage t'auras droit à une escorte personnelle, à condition de pas me manger, évidemment. ~ ah non, moi j'ai jamais cette chance, je tombe pas sur des vieux pourtant. l'pire c'est que mon voisin est flic et que dès fois il invite ses collègues mais BOF quoi.
Sujet: Re: when the sun is drown in a deathly sea. Mar 21 Mai - 11:21
Bon, je vais essayer de te garder entier, c'est déjà bien. Après, je ne sais pas si je peux rester sage, il faut voir si tu es gentil avec moi - Pas de chance Mais où sont les hommes, bordel ? -
Sujet: Re: when the sun is drown in a deathly sea. Mar 21 Mai - 11:31
Dans ce cas, je risque de vouloir un geste qui prouve ta gentilesse Mais, tu ne croyais pas t'en tirer sans avoir un lien avec moi de toute façon ~ Ecosse, Irlande