❒ patient lui-même ❒ famille, entourage ❒ service ou institution sociale ❒ police ou pompiers ❒ SOS médecin ou SAMU ❒ médecin de famille ❒ généraliste de garde ✔ psychiatre, psychologue privé
ANTÉCÉDENTS D'HOSPITALISATION PSYCHIATRIQUE :
❒ oui ✔ non
ACCOMPAGNEMENT :
❒ patient venu seul ❒ famille ou ami ❒ personnel d'un service social ❒ personnel de secteur ❒ ambulance, VSL ❒ pompiers ❒ SAMU ✔ police ❒ autre (précisez)
DATE DE L’ARRIVÉE :
17 avril 2013
HEURE DE L’ARRIVÉE :
07h59
TROUBLE(S) IDENTIFIÉ(S) :
pulsions meurtrières.
DÉLIT(S) :
assassinat et torture d'une femme enceinte (d'autres sont présumés.)
DEGRÉ DE DANGEROSITÉ :
dangereux.
ARSHAD JAHAT
par docteur wilson
Le patient à été admis le 17 avril 2013 sous l'ordre d'un psychologue l'ayant interrogé après son arrestation pour meurtre et torture de sa petite amie. Il s'avère que le patient souffre de pulsions meurtrières, dont les causes sont encore floues, envers les femmes (pour l'heure, seules les femmes que le patient connaissait ont été victimes de ses troubles.)
Le patient se révèle être d'une apparence calme, davantage taciturne que la cruauté de ses actes n'auraient pu le présager. Refusant toutes réelles communications avec le personnel de ces lieux. Le peu de parole qu'il adresse semble mûrement réfléchis et son regard ne communique pas davantage. Les tendances répétitives à serrer ses poings laisse supposer une rage que le patient tente de maîtriser. Les conversations ne permettent pas, pour l'heure, de définir avec exactitudes le fond de caractère du patient. Aucun signe de quelconques remords n'ont été remarqués dans l'attitude de celui-ci, pas même face aux images prisent sur la scène du crime.
REWIND.
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MAJORÉE
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FELIX C.
J'ai vu les flammes de leurs yeux valser, tous leurs idéaux s'incendier, et de leur cœur, ne plus rien subsister.
Dernière édition par Arshad Jahat le Lun 20 Mai - 16:47, édité 5 fois
BIENVENUE A GIERCLIFF
PRESENCE : un mois.
ÂGE : vingt-trois ans
TROUBLE(S) : pulsions meurtrières, principalement envers les femmes.
« Ses yeux crachent la colère, suinte la sympathie, un mélange effrayant. Le Taureau sourit. C'est un rictus démoniaque. Son anneau dans le nez vole au gré de la fumée qu'il recrache par les narines. Même lorsqu'il se tait, le taureau effraie. Satan s'est emparé de lui. Pourtant, lui seul porte attention au gamin taciturne qui demeure éternellement assis sur cette marche de bitume. Il lui tend sa main, grand et musclé, bariolé de cicatrice, tout comme sa tronche. Arshad l'attrape. Il se laisse emporter. Il apprend les bases. Il laisse le Taureau attiser la haine qu'il gardait tapis, silencieuse, au fond de lui. Avec le Taureau, Jahat apprend tout. Façonné par la haine étrange de l'animal fou. »
Le monde brûle. Les flammes dansent dans le coeur des passants. Tous si naïf. Ils se voilent la face à croire que les choses s'arrangeront. Mais non, rien ne va plus. L'humanité se noie silencieusement dans sa stupidité. L'humanité se meurt. L'humanité est en déclin. Tout pourrait s'arrêter, oui, les hommes pourraient cesser d'être chaque jour un peu plus pitoyable. Mais pour cela, ce sont les femmes qu'il faut d'abords arrêter. Ce sont ces gosses, qu'il faut d'abords égorger. Pour le bien de l'humanité. Murmure-t-il. Les mots du Taureau s'imprègne encore dans son esprit, encre devenue indélébile qui marque au fer rouge chaque parcelle de son âme. Personne ne s'en rend compte, mais lui, il a vu. Il a compris. Il a appris. Le Taureau lui a tout expliqué : rien ici n'est beau, rien ici n'est bon. Ce n'est qu'un monde à feu et à sang qu'on pare de jolies couleurs pour masquer le fléau qui s'abat. Les générations dégradent chaque fois davantage ce qui les entourent. Qui sont-ils donc pour s'approprier les villes ? Les pays ? Les planètes ? L'univers n'est pas à eut. Les cartes sont dans ses mains, une à une, il les abat. Ces femmes heureuses, enceintes jusqu'aux yeux lui donne la gerbe et, au petit matin, c'est leur corps calciné, le foetus jeté à leurs pieds qu'on les retrouve. Les une après les autres. Pour le bien de l'humanité. Dit-il. Pour sauver ce monde qui sombre dans la folie. Puis ce sont les enfants, les gamins riant aux éclats dans les parcs. Ceux qui, imprudents s'éloignent et que, savamment, il égorge. Ce sont les cris des mères dévastées dont il se délecte. Pour le bien de l'humanité. Répète-t-il. Il observe, silencieux, attentif. Il distingue les gens, les objets. Il en connaît chaque parcelle sur le bout des doigts. Comment ? Qu'importe. Mais c'est un avantage considérable. Son couteau fait des arabesques sur le ventre des femmes enceintes, sous le menton des gamins. C'est le sang qui s'étale sur ses mains, sur le sol. Ce même sang qu'il nettoie. Et ces corps qu'inlassablement, il brûle. Pour le bien de l'humanité, évidemment.
« Il rencontre l'Andalouse. Elle apaise sa douleur. Elle apaise sa rage. Fait taire ces maux. Comme un petit être chétif, il se laisse bercer par ces courbes et ses mots d'amour. Il apprend à en dire, lui aussi. Il délaisse le taureau, qui avait attisé sa haine, pour les bras de l'Andalouse, qui attise son amour. Puis l'Andalouse tombe enceinte. Et, souvenir néfaste de son passé, la rage revient. »
Il s'affaire, sans un mot, sans un regard pour elle. L'amour s'est envolé. Il lui retire vicieusement toutes forme pouvant supposer qu'elle fut, autrefois, une femme. Son ventre arrondis est le seul signe de sa féminité : la possibilité d'engendrer le monde. Plus pour longtemps. Le scalpel glisse sur son ventre, ses cris de douleurs ne sont plus que d'innocents râle que lui seul perçoit. Il se délecte de sa souffrance. Finalement, l'Andalouse s'éteint. Il est trop dur pour la lumière de supporter le poids de l'ombre. Pour l'ange de côtoyer le démon. Le scalpel achève sa danse. Tout n'est qu'organes ensanglantés et spectacle de désolation. Avec méticulosité, il nettoie le sang. Ne reste que le fœtus à ses pieds. L'allumette est craquée. Les flammes lèchent le rideau avec virulence, s'étalent sur les murs, envahissent le plafond, s'insinuent dans la cuisine. La gazinière explose. Les vitres éclatent. Il observe silencieux le spectacle qui se déroule devant son regard. Le rougeoiement des flammes qui dansent. Il est finalement revenu au point de départ. Le néant.
« Il demeurait serein. Indifférent. Silencieux. De la même façon que le Taureau l'avait rencontré, la première fois. »
* * *
Il jauge dans son morne silence, le monde qui poursuit sa route. Indifférent. D'une neutralité totale. Il se fiche d'être confiné dans Giercliff, de n'avoir aucune issus. Le seul inconvénient de sa situation réside dans son incapacité à mettre à bien des projets malsains trop longtemps mis en arrêt par la présence de l'Andalouse. « Calmez-vous mademoiselle, calmez-vous. » Spectateur invisible, il n'a aucune réaction. Il se contente d'être l'observateur de la scène, des hommes en blouse qui rassure une psychotique, une fille qui croit que le monde lui en veut, que la terre est contre elle. Elle ne comprend sans doute pas que c'est par son unique présence que l'humanité l'a hait. Parce qu'elle respire, parce qu'elle vit. Parce qu'elle est l'un des fléaux de cette humanité se meurt. Mais trop naïve, trop bête, elle n'en a même pas conscience. On lui dit « tu es folle » elle répond « c'est possible ». Pauvre idiote. Elle n'a jamais été plus lucide
Il a les paroles du Taureau qui ne veulent plus quitter sa tête, qui s'imprègnent dans chaque parcelle de lui. L'Andalouse n'est plus qu'un morne souvenir, une fleur fanée qu'il a oublié. Ne reste plus que les échos d'une voix effrayante, qui l'empêche de dormir sereinement, comme un fantôme qui le poursuit, jusqu'aux confins de Giercliff, à murmurer ses mêmes choses, inlassablement. Et la fumée que recrache le Taureau s'étale dans son esprit, l'étourdis. Il se prend à rêver. Il rêve de ses mains sur la gorge de cette femme qu'on tente de calmer. De ses doigts qui compriment sa gorge, de son visage qui vire rouge, deses envies de se débattre lui donnant une envie malsaine de faire durer la danse. Il remplace ses doigts par un objet tranchant qui lui ouvre l'estomac, qui la fait lentement agoniser. Et il contemplerait, silencieux, avide de voir dans son regard s'éteindre tout espoir. Parce qu'évidemment, il n'y en aurait pas pour elle. Pas plus que pour le reste du monde. Voué à une fin misérable par leur faute à toute. Puis une allumette qui craque, le feu qui crépite, la putride odeur du cadavre qu'on brûle. La fin.
L'illusion de la cruauté semble suffire à apaiser ses maux. Pour l'instant. Dans un coin, l'homme le jauge, avec son air grave de docteur. D'homme qui comprend tout, alors qu'il ne saisit rien. Einstein de pacotille qui vous plante son regard dans le votre en prétendant y lire tout vos problèmes, en avoir toutes les solutions. Sauveur de votre âme, de votre esprit. Le saint homme qui fera de vous un être digne des sommets, quand bien même seriez-vous voué aux enfers.
Les poings d'Arshad se desserrent et un sourire germe sur ses lèvres. Il n'est pas fou. Eux, ils le sont tous.
Il tourne les talons, le prétendu homme providentiel. Une illusion qui lui fait croire que tout va bien et il s'en va. Les pas d'Arshad sont lent, maîtrisé, silencieux et assurés. A l'oreille de la psychotique, il murmure un : « Le monde t'en veut. Le monde te rêve morte. » Son regard dévasté s'écrase sur celui de Jahat, ses yeux qui deviennent humides et son coeur qui s'affole. Pauvre petite chose qui, de quelques mots, s'effondre. Il lui sourit. Un sourire carnassier qui démolit le peu de contenance qu'elle gardait encore.
Il s'éloigne et derrière lui, les médecins reviennent. Elle n'a plus d'issue, cette pauvre chose. Plus d'issue sauf la mort.
Dernière édition par Arshad Jahat le Mar 21 Mai - 14:49, édité 5 fois
BIENVENUE A GIERCLIFF
PRESENCE : DEUX ANS.
ÂGE : VINGT-ET-UN ANS.
TROUBLE(S) : DÉPRESSION, TENTATIVES DE SUICIDE RÉCURRENTES, AUTOMUTILATION.
mon dieu, tu écris divinement bien, et j'adore arshad. il n'y a qu'un petit bémol : il fallait une anecdote qui se passe à giercliff, comme précisé dans le poste de base, pour voir l'intégration de ton personnage dans l'asile. puis j'exige un lien, voilà.
Dernière édition par Epha Pyrhönen le Lun 20 Mai - 20:58, édité 1 fois
epha, oh la gaffe, la gaffe, je crois que la phrase "mettre en jeu la raison pour laquelle votre personnage se retrouve à Giercliff, côté patients" m'a induite en erreur, j'ai du mal la saisir. en tout cas, j'ai rajouté cette partie à la suite et normalement, c'est bon. (merci pour les compliments, malgré tout. )
esfir, merci beaucoup
jill, ça à l'air d'être un sacré spécimen cette Jill merci !
BIENVENUE A GIERCLIFF
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