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 instants de rien. (siran)

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Orane Ahlstörm
BIENVENUE A GIERCLIFF

PRESENCE : peu.
ÂGE : vingt-deux ans.
TROUBLE(S) : délires fantasmagoriques.

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PSEUDO : BUCKSHOT/juliette
CREDITS : KIDD
MESSAGES : 109
Orane Ahlstörm

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MessageSujet: instants de rien. (siran)   instants de rien. (siran) EmptySam 18 Mai - 21:09

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instants de rien.
siran et orane.



Orane tourne, tourne doucement. Mais dans sa tête seulement. Elle s'imagine, elle se dessine. Elle voudrait un pré, un pré infini rempli d'herbe verte, ou bien rose, où elle pourrait tourner très vite dans une petite robe blanche, si vite qu'elle en tombe, mais elle n'a pas mal, ça fait comme un matelas qui amortit la chute, et elle glisse, elle roule même, elle dévale tout le champ comme ça, et c'est drôle, si drôle, et l'herbe est douce contre sa peau, elle est heureuse et son rire vient du fond de son cœur. Mais quand elle regarde autour d'elle, ce n'est cela qu'elle voit. L'herbe qui lui fait face est terne, le parc presque lugubre. Elle frissonne. Tout ici lui fait peur. Même sa chambre, censée être son refuge, le seul endroit où elle devrait se sentir en sécurité, l'effraye. Tout ici lui apparaît.. sans âme. Et pourtant c'est comme si l'hôpital existait. Elle l'entend respirer, des fois, quand elle se réveille au milieu de la nuit. Il faut qu'elle parte. Il faut qu'elle parte ou il l'avalera. Il faut qu'elle s'en aille. Elle le doit. Alise, Alise, qu'as-tu fait ? Alise, reviens me chercher. Alise, ne me laisse pas crever ici je t'en prie, ne me laisse pas, j'en mourrai, cet endroit n'est pas pour moi, reviens, reviens, reviens, je suis si seule ici. Mais Alise n'est pas là, Alise est partie. Et elle ne reviendra pas. Elle l'a abandonnée ici, pour toujours. Toujours. Elle prend soudainement conscience, Orane, de ce que veut dire le mot toujours. Et il a une telle signification, comme un futur inexorable auquel elle ne peut échapper qu'elle voudrait en pleurer. Pleurer encore et encore, et ne plus jamais s'arrêter. Et peut-être que quand toutes les larmes se seraient échappées d'elle, son cœur serait tellement desséché qu'il ne ressentirait plus rien, et son corps serait tellement déshydraté qu'elle en mourrait. Elle n'a jamais voulu mourir, Orane, parce que la vie est trop belle, trop précieuse pour être gâchée de la sorte. Elle n'a jamais voulu mourir, du moins jusqu'à maintenant. Quel intérêt de gaspiller sa vie dans cet univers morne et funèbre ? Elle n'est là que depuis deux jours et pourtant cela lui semble être depuis toujours. Et elle comprend, Orane, elle comprend déjà ce que sera sa vie si elle reste ici.

Elle voudrait le soleil sur sa peau, des marguerites partout autour d'elle et des coquelicots, des étoiles dans le ciel, un verre de grenadine avec une paille qui tourne, l'océan qui vient lécher ses pieds, un arc-en-ciel, une odeur de cannelle. Mais ici, il n'y a rien. Et Orane fixe l'horizon, absente. L'infirmière n'aime sans doute pas ses yeux dans le vague, son manque de réaction, mais Orane s'en fiche. Elle n'a pas envie de lui faire plaisir. Elle ne connait pas son prénom, et ne veut pas le connaître. Elle ne veut pas lui parler, elle ne veut pas faire semblant d'être intéressée par les mots vides de sens qu'elle lui dit, pour conjurer le silence. Qu'elle la laisse en paix! Si au moins elle n'était pas forcée de dépenser toute son énergie à effacer sa voix. Elle remonte ses jambes contre elle, serre ses bras autour pour faire comme une présence. Elle ferme les yeux, et pose son front contre ses genoux pour cacher son visage, pour se soustraire à la vue de cet environnement qui lui fait horreur. Elle ne veut plus rien voir. Ni cette infirmière, ni ce parc qui n'a rien d'un parc, ni les autres, ces autres qui sont prêts à se jeter sur elle. Peut-être que si elle ferme les yeux suffisamment longtemps, tout finira par disparaître. Elle a envie de pleurer mais elle se mord l'intérieur de la joue et retient ses larmes. Non, il ne faut pas. Elle ne renonce pas déjà. Elle va sortir d'ici. Peu importe ce qui se passera, elle sortira. Elle ne se laissera pas mourir ici. Non Orane, pas ça. Mais elle ne relève pas la tête, elle cherche à se donner du courage en imaginant un ailleurs où elle serait à l'abri. Elle entend des pas, ils semblent s'arrêter devant elle, et une voix, la voix de quelqu'un d'autre, d'un homme, qui échange des mots avec l'infirmière, des mots qu'elle ne comprend pas, qu'elle ne veut pas comprendre. Laissez-moi tranquille. Des pas de nouveau. Il est parti ? Ou bien est-ce l'infirmière ? Ou bien ils sont partis tous les deux ? Non, ce serait trop beau. Mais, doucement, elle relève la tête.

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Siran Sykes
BIENVENUE A GIERCLIFF

PRESENCE : DEUX ANS ET DEMI.
ÂGE : VINGT-SIX ANS.
RÔLE : INFIRMIER.

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Siran Sykes

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MessageSujet: Re: instants de rien. (siran)   instants de rien. (siran) EmptyDim 26 Mai - 21:03


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orane et siran


« Déjà vu, from French, literally "already seen", is the phenomenon of having the strong sensation that an event or experience currently being experienced has been experienced in the past, whether it has actually happened or not. »
Les murmures des sanglots des patients commencent à envahir Giercliff, alors que le jour est à peine levé sur l'établissement. Siran n'a pas envie de sortir de l'appartement qui lui a été attribué. Il n'a pas envie de redécouvrir une fois de plus ces lieux qu'il ne connaît que trop bien, après deux foutues années et demi passées là-bas, à attendre quelque chose sans même savoir ce que c'était. Ce quelque chose n'est pas arrivé. Et tant que ce quelque chose ne sera pas là, Siran restera comme ça. À préférer l'austérité de sa chambre plutôt qu'aux ténèbres qui ont enlacé ce qui ressemble à un château, à un manoir. Il soupire, quitte son lit malgré les cris à l'intérieur de lui qui lui demande de rester coucher, de prétendre une quelconque maladie, une gastro, quelque chose, pour avoir un jour. Rien qu'un, rien qu'à lui. Pour souffler, pour s'éloigner un peu de tout ça. De la folie, de la maladie, du crime, du sang, de la merde qui plane sur tout Giercliff, qui le fait détester, haïr, maudire cet endroit en l'y enchaînant un peu plus chaque jour ; comme si quelque chose restait à accomplir ici, sans même qu'il ne sache quoi, sans même être sûr d'avoir déjà voulu le savoir. C'est le genre de chose qui, selon lui, font partie de ces secrets qu'il vaut mieux garder sous celée, que seul nous sommes capables de découvrir un jour, mais encore faudrait-il le vouloir vraiment pour que cela arrive. Siran ne veut pas que cela arrive. Il veut garder sous silence ces secrets qui parfois viendront pour révéler les ténèbres qui l'entourent, qui façonnent l'endroit, qui jaillissent des âmes de chaque patient présent ici, sujet à la démence, aux désirs incontrôlables, à la tentation, aux pulsions qui ne font d'eux que des animaux en cage, qui tournent, et tournent, et tournent, attendant de pouvoir sauter à la gorge du premier dresseur assez con pour s'approcher d'eux, pour la mordre et la déchiqueter, pour le laisser là, gisant au sol, croulant sous les litres de sang qui se déverseront de la plaie béante laissée par l'attaque. Siran ne veut pas expérimenter ça. Il ne veut pas être la poupée désarticulée qui se fait mordre, et qui se vide de son sang, funeste sauce du royal festin qui leur offrirait alors, une bouche formée au niveau de sa gorge dont les lèvres ne seraient que les rebords déchirés de la plaie, semblant jeter son âme de son corps dans un cri perçant que seuls les dieux, les anges, et les enfers ne pourraient entendre. Énième victime de ce lieu dont regorgent les meurtres, les passés que certains préféreraient oublier, dont on ne sait pas s'il vaut mieux être du côté des sains d'esprits ou des malades, encore faudrait-il qu'il y ai réellement quelqu'un de sain d'esprit dans l'enceinte de l'hôpital. Mais soit. Qu'il le veuille ou non, Siran doit enfiler ce foutu pantalon de toile beige, boutonner cette saloperie de chemise encore tâchée du sang que l'autre idiot a laissé sur lui la veille – et que foutent donc ces bonnes femmes chargées de la lessive, pourquoi ne lui ont-elles toujours pas apporté de chemises propres – et ces chaussures qu'il ne saurait vraiment décrire, qui entaillent un peu plus la peau de ses talons à chaque fois qu'il les met. Et, dans un énième soupir alors qu'aucune parole n'a été prononcée jusque là, il quitte finalement les appartement qui lui ont été attribués.

Ses pieds foulent les pavés de la cour, entourés de rosiers faussement romantiques, donnant plus une ambiance lugubre à l'autel de sacrifice humain caché quelque part qu'une quelconque ambiance rassurante comme l'effet voulu. Il s'imagine alors la scène, là, se dessinant sous ses yeux au détour d'un virage que l'on a voulu faire de façon à faire croire au premier idiot passant qu'il est naturel, et voit sous ses yeux se former cet autel, rouge et noir, aux multiples cierges allumés, brûlant, dont la cire coulante rappelle les semences humaines que l'on retrouve parfois au détour d'un des couloirs de pierres, et le corps écorché, cœur sortit de sa cage d'os, le sang coulant lentement le long de sa peau. Il secoue rapidement la tête, essayant tant bien que mal de chasser de son esprit ces images morbides qui semblent imprimées sur sa rétine, soupirant encore une fois tandis que ses pieds touchent rapidement le bois du kiosque, sans même qu'il n'ait eu le temps de s'apercevoir qu'il était arrivé là où il devait aller. On lui a demandé de récupérer le patient dont son collègue s'occupe, car une urgence familiale l'attend et qu'il doit partir. Soit. Siran en est encore à espérer que, simplement, ça ne soit pas le premier des fous fanatiques et à sangler au plus vite de l'asile : il ne supporterait pas bien longtemps un comportement transgressif, et il finirait par réellement y avoir un sacrifice humain au beau milieu du parc – il sait même à qui il est censé faire appel, si besoin est. Il acquiesce rapidement la tête, que peu intéressé par ce qui lui est expliqué, lui déjà présent sur les lieux depuis deux ans et demi. Un sourire, une tape sur l'épaule dont il se défait rapidement, et son regard se pose sur le patient. La patiente. Qu'il connaît. Et dès lors, en la voyant, il se dit qu'il aurait mieux fait de simuler quelconque foutue gastro comme lui ordonnait son corps quelques minutes plus tôt. Peut-être même qu'il n'est pas trop tard. Peut-être même qu'il pourrait toujours aller la refiler à Adriel, promettant de s'occuper de Jill pour la semaine à venir – sacrée plaie, mais toujours mieux que.. son ex. Nouveau soupir, son collègue s'éloigne, et il sent les yeux d'Orane se poser sur lui. Il ne dit rien, se contente simplement de sortir son paquet de cigarette, d'en allumer une et de s'asseoir sur l'un des bancs de bois posés sous le kiosque. Son regard fait le tour de l'endroit. S'arrêter n'importe où, tant que ça n'est pas sur elle. Il porte sa cigarette à sa bouche, remarquant alors une araignée tissant sa toile entre deux nouvelles poutres de bois, semblant s'être occupé des deux précédentes avant son arrivée. Il fixe la toile, imbibée des gouttes de pluie s'étant abattue la nuit dernière, espérant pour qu'aucun mot ne soit prononcé.



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Orane Ahlstörm
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Orane Ahlstörm

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MessageSujet: Re: instants de rien. (siran)   instants de rien. (siran) EmptySam 1 Juin - 19:49




Que tout est noir. Le silence est mélodie funeste. Il a perdu sa pureté, gagne en ténèbres. Rien ici n'est pur. L'innocence, la candeur, tout est dévoré par la noirceur qui gangrène Giercliff. La plaie purulente qui infecte le reste. Tout est obscurité. La moindre parcelle de lumière est dévorée aussitôt. L'innocence ne reste pas longtemps dans ses conditions. Le blanc est aussitôt sali, gâché. Tout est gâchis ici. Le temps qui s'écoule sans vraiment s'écouler, la vie qu'ils ont abandonnée en passant les portes de cet endroit. Ici, tout s'arrête. Éternel recommencement, cycle sans fin, il n'y a plus de début, plus d'avancée, de progression, rien qu'un retour continuel des mêmes évènements, en boucle, et on finit par ne plus réussir à percevoir la différence entre aujourd'hui et hier. Ici, il n'y a qu'une seule fin possible. On ne peut quitter Giercliff. Orane sait, elle a compris. Giercliff la retiendra toujours prisonnière entre ses serres. Jamais il ne relâchera son étreinte autour d'elle. Jamais il ne la laissera partir. Orane lui appartient désormais, comme toutes les vies qui se sont arrêtées ici lui appartiennent. C'est ainsi. Les choses semblent toujours avoir été ainsi, comme un accord implicite qu'on reconnait lorsqu'on pénètre ici pour la première fois. Comme un contrat de fumée signé avec le diable. Personne ne peut rompre le pacte. Ils sont condamnés, tous autant qu'ils sont, patients, surveillants, médecins, ils le sont tous. Et Orane l'est avec eux.

Si seulement. Les pas qui s'éloignent. Et si elle avait une chance ? S'échapper, traverser le parc, se glisser entre les buissons, se faire petite souris pour passer dans les trous du grillage, et courir, courir si vite qu'en tendant les bras, elle s'envolerait. Haut dans le ciel, elle traverserait les nuages, elle effleurerait le soleil. Liberté. Partir loin, si loin que Giercliff ne serait qu'un minuscule point à l'horizon, si loin qu'il en deviendrait inexistant. Elle oublierait. Elle oublie toujours. Mais ce serait mieux comme ça. Ne plus jamais se rappeler une seconde passée dans cet endroit. Le mieux qui puisse lui arriver.
Mais ce n'est pas sa chance. Lorsqu'elle relève la tête, un autre infirmier est là. Celui venu remplacé la femme. Elle n'est pas seule, elle ne peut partir. Mais. Il se comporte étrangement, l'infirmier, à s'asseoir loin d'elle et à refuser de la regarder. Ses yeux s'attardent un peu partout mais l'évitent. Elle fronce les sourcils, ne comprend pas. Quel est le problème ? Pourquoi ne lui parle-il pas ? Il n'est pas censé lui dire son prénom, l'appeler par le sien puisqu'il le connait déjà ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Qu'est-ce qui n'est pas normal ? Elle sent sa tension, et quand elle le regarde un peu plus, elle comprend.

Elle le fixe, le détaille. Chaque détail de son visage. Ses yeux bleu océan. Ses joues qui se sont encore émincées depuis la dernière fois qu'elle l'a vu. Ses cheveux presque châtains coiffés différemment. Sa façon de tenir sa cigarette est toujours la même. Elle voudrait avancer une main vers lui, effleurer sa peau pour se rappeler son contact, son toucher. Se souvenir. Mais il y a un barrage. Elle n'y arrive pas. Elle ne peut pas le passer. Il est plus fort qu'elle.

Son cœur s'accélère. Il bat vite, si vite qu'il est comme monté sur ressort et qu'il va traverser sa poitrine, et qu'il va s'échapper en courant. Elle fera quoi, Orane, sans cœur ? Ses cris s'étranglent dans sa gorge trop pleine de larmes qui ne sortent pas.
Des images dansent devant elle mais elles sont trop loin, elle ne peut les saisir, ses yeux restent fermés. Tout est flou. C'est là, il suffirait qu'elle avance un peu plus, qu'elle tende la main, elle peut presque y arriver. Mais elles s'évadent dès qu'elle se rapproche, elles lui échappent toujours. Et tout reste flou. Il faut qu'elle y arrive. Elle donne de grands coups dans la barrière. Il faut la briser. Et s'aventurer plus loin. Parcourir une mer de sensations, de sentiments oubliés, d'instants enfouis trop profondément. Mais si tout cela est caché, c'est qu'il y a une raison. Ne vaudrait-il pas mieux que tout reste celé ? Enterré là où elle ne peut accéder, là où elle n'aurait même pas pensé à chercher s'il n'avait pas été là. Lui. C'est sa faute. Sa faute si la pluie s'échappe de ses yeux et vient envahir son visage. Sa faute si ses lèvres ont le goût du sel. Sa faute si elle sent le vide dans sa poitrine et dans sa tête. Sa faute si elle tombe dans le gouffre qui s'ouvre sous elle. Sa faute à lui. Lui sorti de nulle part. Lui qui se donne le droit de faire remonter des sensations qu'elle croyait enterrées à jamais. Lui qu'elle connait et qu'elle ne connait pas. Lui qui refuse de la regarder, de lui faire face, qui préfère s'abîmer dans la contemplation de détails. Lui qu'elle voudrait appeler à l'aide. Lui.

Elle ne peut détourner ses yeux de lui, se recroqueville un peu plus sur le siège. Une panique sourde gonfle en elle. Lui enserre le cœur. Se souvenir. Elle fouille en vain sa mémoire, se concentre sur l'homme. Encore et encore. Elle le connait. Elle l'a déjà vu. Il est là, quelque part, au fond de ses pensées, elle le sait. Elle en est persuadée. Mais elle se heurte à un mur trop haut, qu'elle ne peut contourner. Ses souvenirs restent bloqués.
Elle le connait mais elle ne sait pas qui il est.


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