Sujet: ~ le glaive dans mes rêves. Mer 12 Juin - 14:04
EARL, DANAË
LIEU ET DATE DE NAISSANCE (ÂGE) :
londres, 17 février (25 ans).
ORIGINE(S) :
anglaise, française.
SEXE :
féminin.
STATUT MATRIMONIAL :
célibataire.
POSTE :
infirmière.
CARACTÈRE :
têtue, sensible, souriante, légère, attachante, fière, tête en l'air.
PARTICULARITÉS, SIGNES DISTINCTIFS :
danaë a une fâcheuse tendance à sautiller partout quand elle est de bonne humeur. petite elle avait une peur bleue du sang. elle a un croissant de lune tatoué dans le creux du poignet.
GIERCLIFF
par danaë earl
J'ai longtemps travaillé avec des enfants. J'aimais les enfants. J'aimais leurs sourires, leurs éclats, leurs moues boudeuses. J'aimais les rassurer avant une piqûre, leur chanter une comptine pour détourner leur attention d'un point de suture douloureux et essuyer leurs larmes fanées. Je voulais leur raconter des histoires de bout du monde, les cacher sous ma blouse et les ramener à la maison. J'avais, toujours, un pincement au cœur en les voyant s'éloigner. Les médecins se moquaient, raillaient ma sensibilité. Ils me disaient faible. C'est l'un d'eux qui a eu l'idée de me dire qu'il y avait une place, une place pour moi, ici. J'ai souri. Il a dit « je suis sûr que tu ne tiendras pas trois jours, gamine ». Alors je suis partie. Pour lui prouver, pour me prouver, que j'étais capable. Giercliff. J'aime ses fleurs. Je cultive l'espoir. Parfois, je me crois rayon de soleil – mais c'est dur de percer dans le noir si noir, dans le sale si sale, dans les cris si déchirants. Je gambade dans les couloirs et je souris aux fous. Parfois, j'oublie les médicaments, mais je connais tous les prénoms. Je connais les regards, les mains qui se tendent, les poings qui se serrent parfois. Les silences qui supportent toute la douleur du monde. Le froid au cœur quand elle me dit que je peux bien aller me faire foutre, mais que je caresse sa joue quand même, comme pour la réveiller, comme pour lui crier que le monde est beau, oui, que la vie est belle, quand même. Je n'ai plus peur du sang, alors qu'il coule sur mon visage, si ça peut les soulager. J'expliquerai que je me suis cognée, que je suis tombée, qu'une rose m'a griffé.
BORD DE CIEL.
-
19 ANS
-
JESSICA SIKOSEK
vu qu't'es né dans ma tête, et qu'tu vis dans ma peau, j'ai construit ta planète, au fond de mon cerveau.
Dernière édition par Danaë Earl le Mer 12 Juin - 15:36, édité 8 fois
Sujet: Re: ~ le glaive dans mes rêves. Mer 12 Juin - 14:05
All mad here
Le noir. Le noir. Tout autour : le noir. Le noir sale. Le noir qui colle à la peau, s'accroche aux pensées, retourne l'estomac. Le noir qui réveille les pensées sombres, celles que l'on croyait effacées, celles qui tortures, en silence, insidieuses. Le noir, le noir me prend à la gorge. Faire semblant. Gambader, sourire, se maquiller, transformer sa voix en velours. Chanter, même, parfois. Foutre de la couleur, beaucoup trop de couleurs, partout, sur les murs, mais la couleur ne tient pas, non, la couleur fane, pourrit, elle crève, parce que le noir est roi ici. Faire semblant. Toujours. Leur donner du doux. Du léger. Des rires comme des milliards de grelots. Ne pas serrer les poings, jamais, ravaler les larmes, toujours. Feindre le bonheur. L'insensibilité d'une jeune fille en fleur, trop heureuse pour être atteinte par les maux des autres. C'est facile, hein. Parfois trop. C'est une sale habitude. Comme une putain de mélodie dont la première note résonne dès mon réveil. Chaque minute est chorégraphiée, pour ne pas tomber, pour ne pas trembler. Je tourne. Je tourne, tourne, tourne. Je tourne autour d'eux. Je danse – presque transparente. J'essaie. Je capte les regards. - Bonjour. Bonjour. Comment vas-tu ce matin? Tu as vu, ce ciel bleu? Tiens, tes médicaments. Doucement. Et cette rose, tu as vu cette rose? Elle a éclot ce matin. Elle est belle, non? Tiens, prends la. Tu n'en veux pas? Elle te va bien au teint, pourtant. Non? Chut. Doucement. Tant pis. Oui, à demain. Bonjour. Oui, bonjour. Assieds-toi. Attends, j'efface tes cernes. Oui, bien sûr, je suis magicienne. Une seconde. Voilà. Tu es bien plus beau comme ça. Il faut dormir la nuit, tu sais. Compter les étoiles et fermer les yeux. Oh. Bonjour. Ne dis rien, si tu préfères. Ce n'est pas grave. J'attrape les mots dans tes yeux et je les garde tout près de moi. D'accord? D'accord. Bonne journée, mademoiselle. À bientôt.
Mais la nuit. La nuit. La nuit... Il est impossible d'ignorer le noir. La mélodie cesse. Elle se tait, tout doucement. Et les certitudes de la journée s'effondrent. Je pense. Je pense – trop. Je pense à elle, à son regard plein de haine et à lui, aux entailles profondes dans son avant bras qu'il a fallu désinfecter alors qu'il se débattait. Et la prochaine fois? Est-ce que ce sera la dernière fois? Je pense à Pierrot, mon Pierrot, quelque part, là, ou ailleurs. Pierrot (…) tu m'tiens chaud. Je le vois lui aussi, je l'imagine, j'imagine l'inimaginable et puis mes pensées crient, elles gueulent : et si lui aussi il termine ici? Alors je tourne. Je me retourne. J'effacerais les cernes demain, d'un coup de poudre magique. - Bonsoir. Bonsoir. Je m'appelle Danaë. Bonsoir. J'ai mal au cœur, bonsoir. Tu penses à quoi, toi, avant de t'endormir? Tu penses à qui? Je n'ai personne. Personne. Alors ils sont ma famille, tu sais. Ils sont mes amis. Ils sont mes sourires. Ils sont mes demains. Ma seule certitude alors que leur propre univers ne tient pas debout. Mes espoirs même quand les leurs sont morts depuis longtemps.
« Danaë. Pauvre Danaë. Tu es bien mal tombée. Ici les démons sont partout. Ici, tes démons guettent. Dans le noir de Giercliff, ils grandissent. Ils attendent la faille. Ils te travaillent à même le corps, à même l'esprit, à même l'âme – que tu avais pourtant belle – pour te faire tomber. Le médecin avait raison, tu sais. Tu aurais du faire demi-tour au bout de trois jours. Ne jamais t'attacher à ses malades. Ne jamais placer tes quelques étoiles entre leurs doigts salis de sang. Le noir grandit. Le noir t'avalera, un jour. Il ne faut jamais faire confiance au noir. Tu n'es pas assez forte pour lui faire face. »
Dernière édition par Danaë Earl le Lun 17 Juin - 8:26, édité 1 fois
Sujet: Re: ~ le glaive dans mes rêves. Mer 12 Juin - 14:08
J'aime tellement l'avatar (normal, il est de l'autre déesse du forum ) et puis le pseudo
Très bon choix, j'ai hâte d'en savoir plus, en plus une petit infirmière à faire souffrir, c'est vachement sympa ça, je sens qu'on va bien s'amuser Bienvenue (Bordel, j'en ai marre de la réponse rapide moche, moche, et moche )
Sujet: Re: ~ le glaive dans mes rêves. Mer 12 Juin - 14:16
alex, merci pour l'avatar et merci pour l'aide et merci tout court. ma danaë, je la garde, promis, promis, promis. jill, elle va être toute gentille ma jolie, 'faut pas lui faire de mal - bon, en fait, si, sinon, ce ne serait pas drôle, hein! merci beaucoup.
BIENVENUE A GIERCLIFF
PRESENCE : DEUX ANS.
ÂGE : VINGT-ET-UN ANS.
TROUBLE(S) : DÉPRESSION, TENTATIVES DE SUICIDE RÉCURRENTES, AUTOMUTILATION.
Sujet: Re: ~ le glaive dans mes rêves. Mer 12 Juin - 15:32
faustine, ce sera réellement avec plaisir. je termine ma fiche et on voit ça par mp? marine, merci. arshad, oui, je l'aime bien ma danaë, sa légèreté m'inspire pas mal - pour une fois. heureuse de voir que le pseudo te plaît.
Sujet: Re: ~ le glaive dans mes rêves. Jeu 13 Juin - 9:33
gwayne, le médecin risque de rapidement saturer de l'infirmière, même s'il est est jolie. helly, merci beaucoup. tigrou juliette, tu es trop forte alors. bravo. et puis, c'est presque triste qu'elle soit si douce, danaë, hein, la pauvre. et le tatouage lui va trop bien aussi, hein. voilà. miaou. spencer, j'espère que ma danaë te plaira toute entière.