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 empire of dirt (reno)

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Ester Ginsberg
BIENVENUE A GIERCLIFF

PRESENCE : CINQ ANS.
ÂGE : VINGT-TROIS ANS.
TROUBLE(S) : borderline à tendance psychopathe. phobie sociale entraînant agressivité et misanthropie. (auto)destruction sous n'importe quelle forme.

HORS JEU

PSEUDO : INTODUST.
CREDITS : KIDD.
MESSAGES : 146
Ester Ginsberg

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IT'S A MAD MAD WORLD
RELATIONS:
RP: (3/3) RENO. PHINEAS. THEON.

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MessageSujet: empire of dirt (reno)   empire of dirt (reno) EmptyVen 14 Juin - 13:35



RENO, ESTER.

Le silence. C'est tout ce dont j'étais capable. L'aphonie exhaustive et le déni d'existence. Les silhouettes ne sont plus que des spectres agités dans mes prunelles orphelines et l'amertume teinte chacune de mes pensées. Je supporte le temps et la présence de l'autre ; l'humain que je méprise et rejette de plus en plus ces derniers temps. L'isolation crisse sur les parois de mon crâne et j'écoute, impuissante, le démantèlement de ma propre raison. L'imagination est devenue dérisoire et la pâleur des cadavres cachés dans les murs de Giercliff s'est incrustée sur mon épiderme. Mes mots se perdent et se retrouvent dans la protestation. Mes désirs d'évasion se découpent, s'empilent comme des lambeaux laissés à l'abandon. L'ancienne idylle est crucifiée par la fausseté. Rien de tout cela n'a jamais existé. Ni dans mon cœur, ni dans mon esprit écorché. Je divague, vagabonde dans l'établissement pour continuer à emplir de rien le néant niché au creux de mon ventre ; endolori par la mélancolie. Mes globes sont secs et ma colère s'élève bien au dessus de ce que mes poumons sont capables de supporter. Je crache les immondices qui colorent ma mémoire et j'inspire l'absence de lueurs. Les murs sombres de l'institut dessinent des ombres dans l'azur délavé de mes iris. La compression de mes douleurs contre ma poitrine ralentit ma respiration, déjà éparpillée par l'usure. Mes sentiments ne semblent plus réels, concrets. La couche de glace ne cessant pas de s'épaissir, gèle les restes de chaleur que j'ai tenté de cacher dans mon inconscience. Je suis fatiguée de suffoquer, de respirer ces odeurs poussiéreuses. De ne plus percevoir d'autres horizons que cette foutue prison.

Les espoirs se brisent entre mes phalanges et les torpilles me crèvent le cœur. Dans la fibre de mes os, il n'y a que la désolation et le mortuaire ennui d'une existence balafrée par des idées obscures. Je m'avance jusqu'à la salle commune sans regarder les visages, comme pour éviter un autre naufrage. Le sifflement du vent à l'extérieur renforce le mal à l'aise continuel qui se déverse dans mes tympans atrophiés. Ces barreaux m’écœurent, les couleurs de mon coma m’écœurent. Je me suis assise dans l'un de ces fauteuils au velours sanguin et j'ai laissé le mutisme m'envelopper dans son linceul. Mon regard s'est vissé à la fenêtre, tout juste derrière les barres de fer. La froideur du métal s'est injectée dans mes rétines pour finalement se mêler aux rivières blessant mes veines. Par moment, je me sentais dépourvue d'âme. Perdue dans un trou béant d'insensibilité. Les palpitations ne faisaient que chuchoter alors que des dizaines de guerres battaient entre mes tempes. Les méandres de mes soupirs étaient trop sombres pour que je puisses y voir clair. L'esprit déchiré. Engourdi par les tonnes de médicaments. J'étais assoiffée de vie. De luminescence tout en la recrachant dès que quelques grammes se perdaient en mon intérieur. Mon insolence envers l'existence me rendait morne. Clairement morte. Dans mes yeux, il n'y avait que des indécences cadavériques. Des étendues dévastées par les larmes que je n'ai jamais su verser.

L'incapacité émotionnelle me transcende. Les maux des autres, mes propres maux n'ont plus aucun intérêt. Je cherche l'issue au bord d'un précipice bondé de monstres et de démons. À l'intérieur, la férocité de mes vices grondent et les écorchures sont devenues caresses à ma peau. Les notions s'effritent et je prends conscience que tout n'est qu'invention. Fouiller pour dérober la peur, courir après la mort pour retrouver l'espoir d'un jour pouvoir renaître.  La démence des autres me fixe inlassablement et je reste statique, mes artères se transformant en marbre. Le bleu trompeur de mes yeux les transperce jusqu'à ce qu'ils détournent leurs regards et mon acerbité les envoient en enfer. Même si en enfer, ils le sont déjà. J'espère une torture lente et morbide. Injuste et corrosive à leurs pauvres esprits souffrants. Tant d'indifférence me berce et se perd en différentes teintes. La cruauté, le sadisme. Les paradoxes. Le masochisme. Je ne suis qu'un amalgame de bas instincts et blottie au creux d'un fauteuil usé, je dessine mon propre apocalypse. Le regard contourne les courbes d'une lubricité criminelle et des souvenirs resurgissent à la vue de ce visage masculin si ressemblant à celui de mon assassin. Il est là, peut-être depuis des heures ou alors depuis quelques minutes. Je ne saurais le dire et mes yeux le poignardent silencieusement. Et soudain les frissons d'une peur disparue me parcourent lorsqu'il a finalement senti la brutalité que l'abîme de mes prunelles lui portent.

Reno.

L'homme qui bouscule la constance de ma folie pour m'affaiblir, moi, la fille d'acier.

Je me sens vivre alors ; mais seulement pour le regarder me massacrer.
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