TROUBLE(S) : Inceste fanatique, ma soeur est une ange.
HORS JEU
PSEUDO : Blacksad
CREDITS : Blacksad
MESSAGES : 13
Keith Reed
I-D CARD
Sujet: Only God forgives ~ Keith Lun 3 Juin - 17:44
REED KEITH
LIEU ET DATE DE NAISSANCE (ÂGE) :
Naissance le 1/02/1991 à Dublin
SEXE :
Masculin
ORIGINE DE LA DEMANDE D'ADMISSION (ne cocher qu'une case, avec ✔ ) :
❒ patient lui-même ❒ famille, entourage ❒ service ou institution sociale ✔ police ou pompiers ❒ SOS médecin ou SAMU ❒ médecin de famille ❒ généraliste de garde ❒ psychiatre, psychologue privé
❒ patient venu seul ❒ famille ou ami ❒ personnel d'un service social ❒ personnel de secteur ❒ ambulance, VSL ❒ pompiers ❒ SAMU ✔ police ❒ autre (précisez)
DATE DE L’ARRIVÉE :
6 Décembre 2011
HEURE DE L’ARRIVÉE :
22h
TROUBLE(S) IDENTIFIÉ(S) :
Fanatisme religieux, doublé d'hallucinations. Keith est convaincu d'avoir été envoyé sur Terre pour veiller sur sa grande soeur ; une ange à ses yeux.
DÉLIT(S) :
A été interné pour avoir été reconnu coupable du meurtre de trois hommes (brûlés sur un bûcher). Aux questions des enquêteurs, il avait simplement répondu que ces derniers avaient entretenu des pensées blasphématoire et dégradante pour la très Sainte Marie.
DEGRÉ DE DANGEROSITÉ :
Keith est un ancien séminariste. Un enfant de Dieu, doux et serviable. Mais sur ordre de sa soeur, lorsqu'elle fait claquer sa langue il se transforme en une bête fauve que rien ne peut arrêter.
KEITH REED
par docteur wilson
Carte d'identité : Individu de sexe masculin. Age au moment de l'internement 20 ans. Taille 1m75. Poids 59 kilos (traces flagrantes de malnutrition). Yeux bleus. Cheveux bruns portés longs. Un unique tatouage sur le cœur : une croix chrétienne frappée du nom latin de Marie. Une cicatrice à l'abdomen elle aussi en forme de croix (voir les conditions d'internement pour plus de détail).
Famille : Mère, femme au foyer, ancienne alcoolique décédée d'une cyrose du foie lorsque Keith avait deux ans. Père, ouvrier et catholique fervent pratiquant (sûrement violent) et lui aussi alcoolique, décédé dans l'incendie de la demeure familiale lorsque Keith avait seize ans. Une sœur disparue de deux ans plus âgée, prénommée Marie, présence d'un casier judiciaire (vol et coups et blessures) toujours recherchée par la police pour complicité de meurtre.
Situation sociale : Keith Reed était étudiant au séminaire de Galway. A noter, à la mort du père, il a passé deux années sous tutelle de sa grande sœur.
Condition d'internement : Comment un enfant aussi frêle, aussi doux, louangé par ses Pères au séminaire qu'il fréquentait et rempli d'humilité a t'il pu se rendre coupable du meurtre sauvage de trois hommes ? Pris sur le fait au moment d'un quatrième meurtre, loin de se rendre le jeune Keith s'est rué sur l'enquêteur chargé de l'arrêter, une torche enflammée à la main. Ce dernier n'a eu d'autre choix que d'ouvrir le feu et de blesser grièvement le garçon à l'abdomen. Le rapport de l'inspecteur est formel. Le jeune Reed a fait preuve d'une fureur sans borne et d'un sadisme à toute épreuve. Une énergie incroyable pour un adolescent d'une constitution aussi gracieuse. Quand à savoir pourquoi ? Les interrogateurs de la Police Judiciaire de Dublin et les différents psychologues s'étant relayés au chevet de l'assassin blessé, se sont heurté à un mur fanatique. Une même litanie répétée en boucle comme une prière ou un mantra. Je cite « -Ma lame était guidée par une ange. Aucune pitié pour ceux qui nourrissent des pensées corrompues. »
Profil Psychologique : Un garçon doux et timide, qui a grandi tiraillé entre la violence d'un père fervent catholique et l'absence d'une mère décédée des suites d'un cancer. Ce qu'il ressort des différentes thérapies visant à traiter les troubles du patient est son attachement sincère et poignant pour sa grande sœur. Son seul repère, la seule main aimante qu'il aura eu pour l'aider à se construire. Si Keith refuse de s'épancher sur la nature de leur relation il est évident que les deux enfants très vite livrés à eux même pour survivre, ont développé un lien très fort, fusionnel, voir obsessionnel. Plusieurs micros placés dans la cellule de Keith ont révélé que le garçon parlait très souvent en dormant. Et si la majeur partie du discours inconscient demeure incompréhensible (mélange de Latin, de formules liturgiques et d'invocations étranges) il a été relevé plusieurs fois des suppliques et appels désespérés à cette même sœur. Visiblement il se sent coupable d'avoir été interné et de ne plus être en mesure de veiller sur elle.
Les deux Maries : Tout le psychisme de Keith semble tourner autour de deux Marie, à la fois opposées et complémentaires. La première n'est autre que sa grande sœur qui semble avoir un ascendant total sur lui. La seconde est la Marie chrétienne, celle du dogme de l'immaculé conception et considérée comme étant la mère du Christ. Il est encore trop tôt pour définir à quel moment le basculement s'est fait. Mais il est évident qu'aujourd'hui et plus que jamais, le garçon les a regroupées en une seule et même entité à qui sont adressées toutes ses prières et vers qui paraît tourner l’intégralité de sa vie. Un amour donc, présentant tout les symptômes du fanatisme illuminé. Est ce la sœur qui a pesé de toute son autorité sur l'esprit malléable de son cadet pour qu'il l'élève au rang de déesse ? Ou est ce au contraire la foi innocente et juvénile de l'adolescent qui a fait de cette sœur le reflet profane de cette Marie du dogme chrétien ? La suite du parcours thérapeutique de Keith nous l'apprendra peut être, mais il paraît déjà indéniable, que pour sa tranquillité d'esprit et les besoins de sa guérison, il convient de le tenir éloigné au maximum de sa grande sœur.
BLACKSAD
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Viggo Jonasson
Tunc acceptabis sacrificium justitiae, oblationes, et holocausta: tunc imponent super altare tuum vitulos *
* Alors Tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur Ton autel.
Dernière édition par Keith Reed le Jeu 6 Juin - 21:19, édité 6 fois
BIENVENUE A GIERCLIFF
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ÂGE : 22 ans
TROUBLE(S) : Inceste fanatique, ma soeur est une ange.
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Keith Reed
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Sujet: Re: Only God forgives ~ Keith Lun 3 Juin - 17:44
My mind in trouble
Spoiler:
Il serait maladroit de chercher à comprendre Keith, sans s'attacher d'abord à une étude soignée de cette ardente passion qui le lie à sa grande sœur, la toxique Marie Reed. Voilà bien longtemps que le jeune homme a abandonné toute liberté, à cette fille qui hante ses pas et le protège autant qu'elle l'étouffe. Peut être des deux, c'est elle la plus folle, la plus dangereusement instable. En a t'elle conscience de son état, de l'abysse de violence dans lequel elle attire toujours plus son cadet ? Surement pas. Mais le fait est qu'elle rayonne autour de lui comme un soleil noir, un gouffre néantique et vorace, qui exige toujours plus sans plus trouver la force de rendre. (futur scénario)
Une chose est sure, elle a été abusée dans sa jeunesse. Son innocence fragile s'est retrouvée irrémédiablement flétrie par les mains trop rudes d'un père, instable, alcoolique, convaincu lui aussi de voir en sa charmante petite fille, une ange éclatante de pureté et d'amour. A Keith allaient les coups, les brimades et les humiliations répétées. A Marie revenaient les étreintes appuyées, les horreurs d'une haleine avinée, acre et putride, léchant sa peau encore blême, et titillant ses membres à la maigreur blafarde.
Comment lui en vouloir dans ces conditions de détester mortellement les hommes croisant sa route ? Tout ces mâles aux mains calleuses, à la force arbitraire, elle les craint autant qu'elle les hait. Le parfum de leur sueur, le grondement de leurs voix sourdes réveillent en elle les glapissements terrifiés d'une animale acculée, coincée au pied du mur et condamnée à revivre encore et encore le souvenir de ces sordides soirées, où le corps trop lourd du père faisait ployer son petit lit sous son poids. Elle leur en veut à ces colosses ivres de désirs, incapable de préserver la douce maturation d'une fillette en devenir.
Mais au milieu de ce déchaînement de paranoïa meurtrière, il en est un qui échappe à la violence de ses pulsions vengeresses. Keith, son petit frère, son tendre et fragile cadet. Le seul homme qu'elle contrôle entièrement. Un frère, mais aussi un fils, un amant ou un jouet mutique sur lequel soulager ses frustrations les plus intenses. Le pauvre enfant, qui à peine en âge de marcher s'est rué dans les jupes de cette sœur tellement plus forte, tellement plus courageuse pour ne plus jamais en ressortir. Comme une araignée elle a refermé la toile de ses baisers, le nœud coulant de ses bras légers autour de sa proie.
Les hommes sont des monstres, des étalons, fougueux, indomptables qui ruent et broient tout sur leur passage. Mais Keith, le petit Keith qui ne grandira jamais, lui est un éternel chiot. Une boule d'amour qu'elle griffe lorsqu'elle est en colère, qui lui lèche les pieds lorsqu'elle l'insulte ou qui tue pour elle lorsqu'elle se sent en danger. Jamais il ne se révolte, jamais il ne la blesse. C'est la revanche de Marie sur le monde, sa victoire sur les hommes. L'unique chose qui lui fait se sentir incroyablement puissante, extraordinairement divine.
Un unique rayon de Lune argenté traversait le verre maculé, glissait au travers des barreaux pour venir illuminer d'amour le visage d'une petite statuette de sainte vierge. Des heures déjà que Keith était à genoux sur le sol froid de sa chambre d'isolement. Il ne sentait plus ses jambes perclus de crampes, entendait à peine les échos déments des cris se répercutant de loin en loin dans les austères couloirs de l'Asile. Le front bas, ses mèches brunes, longues, indisciplinées faisant comme un écran devant le scintillement mystique de son regard aux reflets bleutés, il priait avec une ferveur discrète. Égrenant ses litanies, latines ou anglaises, au rythme des minuscules perles de bois du chapelet qu'il tenait entre ses doigts à la grâce féminine. « -Je te salue, O Reine, Mère de miséricorde, toi qui es pour nous vie, douceur, espérance. » Entre ses lèvres fines, pâles et entrouvertes sur une haleine brûlante, les mots sonnaient comme une mélopée envoûtante, où chaque syllabe vibrait d'un amour puissant, incommensurable. Toujours il attendait le couvre feu, l'enfermement dans sa cellule aux murs immaculés, pour avoir la joie de se replonger dans son adoration de sa très Sainte Soeur.
Ces nuits de recueillement étaient sa joie. De petits souvenirs d'amour, qu'il invoquait à force de prière, comme un enfant supplie pour retrouver les bras d'une mère lorsque le sommeil se fait cauchemar. Là au secret de ces mots répétés, répétés, et répétés avec pour seul public cette belle icône sainte, il se sentait apaisé. Les venins de sa haine pour ce lieu d'enfermement se diluaient doucement. Sa fureur d'être enchaîné loin d'Elle retombait lentement. Mais il ne fallait pas qu'il s'arrête. Même la gorge douloureuse d'avoir trop chantonné, la langue sèche et rappeuse d'avoir martelé les même vers liturgiques, et le souffle court d'avoir de s'être laissé aller à de trop grands épanchements, il se devait de poursuivre, jusqu'au bout de la nuit. A la moindre pause, au moindre égarement dans sa litanie et l'ombre le reprenait, lui donnait des pulsions de sang, le désir fou, dément de brûler ce lieu de perdition, de châtier ses voisins fornicateurs et violents.
Comme jadis lorsqu'Elle lui demandait de venir la trouver dans chambre pour lui brosser les cheveux ou lui laver tendrement les pieds, l'ancien séminariste priait nu. Qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige autour de l'Asile, il ne portait toujours lors de ses libations nocturnes qu'un simple drap à l'immaculé blancheur jeté sur ses frêles épaules. Dans les plis du tissu, son corps à la maigreur élancée, apparaissait plus gracieux encore. Une silhouette pâle, à la peau veloutée, indiscutablement masculine et qui pourtant se pliait et se courbait avec une délicatesse presque féminine. Comme il aurait voulu qu'Elle soit là. Qu'Elle le voit aussi plein d'amour, à la prier et l'invoquer avec une ferveur toujours renouvelée même après deux années d'éloignement. Il souffrait, se torturait en son nom. L'insomnie était devenue son quotidien, les privations son réconfort. Sa musculature soumise à pareille traitement s'était creusée, affinée. Mais ces douleurs de la chair et de l'âme l'ascète les acceptait avec passion. C'était son offrande, le plus beau des cadeau charnel qu'il pouvait lui faire.
« -Daigne donc accepter que moi, ton petit serviteur, je te loue et te dise et redise : réjouis toi Marie pleine de grâces. » Les heures s'écoulaient imperturbablement au rythme des prières et des minuscules perles de bois glissant sur le gros fil du chapelet. La Marie de plâtre posée bien droite sur sa table de nuit le toisait avec un sourire réconfortant. Elle le laissait parler sans jamais l'interrompre. Se contentant d'accompagner ses mélopées de regards attendris, compréhensifs. Lui en voulait Elle de l'avoir abandonnée ? De s'être laisser enfermer dans une prison de rouille et de hurlements alors qu'Elle avait tant besoin de lui pour la protéger à l'extérieur ? Keith secoua doucement la tête. Ses douces mèches brunes voltigèrent autour de son visage aux traits aigus, tranchant. Non Marie n'était qu'amour et pardon. Elle savait que ce n'était pas de sa faute. Qu'aucun zèle fanatique et sacrificiel n'aurait pu protéger son petit frère d'une balle tirée à bout portant par un enquêteur à la gâchette trop légère. Cette cicatrice en forme de croix de chair pâle défigurant son abdomen, c'était en son Nom qu'il l'avait reçue. Le stigmate certains et inaltérable de son adoration pour Elle. Le prix qu'il avait payé pour le salut de sa sœur.
Des cris, des chocs sourds contre un mur. L'Asile respirait, grondait comme une gueule d'enfer animée par les souffles des damnés habitant ses murailles. Keith se força à les ignorer, à faire barrière de sa foi, pure et simple, à ces éclats de désespoir. Lui n'était pas comme eux. Il avait encore un espoir, une lumière brillait dans les ténèbres de sa solitude. Sa sœur, sa chère grande sœur, Elle était encore dehors, libre, avec le monde pour terrain de jeu. Bien sur c'était pour Elle qu'il avait tué brûlé tout ces gens, sur son ordre, pour lui plaire et obtenir un baiser d'Elle. Pour Elle encore qu'il s'en était pris à cet enquêteur qui avait commencé à remonter la piste des cadavres carbonisés qu'ils laissaient derrière eux. Enfin pour Elle qu'il s'était tu, le front bas et les lèvres pétrifiées, lorsqu'on lui avait demandé si quelqu'un l'avait aidé à commettre ses crimes. Sa sœur, sa belle grande sœur. Elle s’appelait Marie et c'était vers Elle que montaient toutes ses prières nocturnes.
Un frisson l'ébranla. Le draps blanc glissa de ses épaules, pour le révéler dans toute sa nudité tremblante. Une carrure fragile, aux os saillants, à l'échine marquée d'un lacis de cicatrices et de griffures, qui se prosternait aux pieds d'une vierge de plâtre posée sur une table de nuit. Sans le voir, il devinait le regard aveugle de l'icône glisser sur son dos, lécher d'amour toutes ces douloureuses marques charnelles. Des cadeaux de sa sœur, les cicatrices de ses douces attentions ; là où elle avait posé ses ongles étincelants et appliqué ses lèvres humides pour le punir ou le féliciter. Au début Keith avait craint que les années d'enfermement ne les effacent et que les entailles finissent par s'estomper, avalées par sa peau blême, comme un souvenir qui s'enfonce dans l'oubli. Mais chaque matin en sortant des douches et en se mirant dans les miroirs des sanitaires de l'asile, force était de constater que les traits écarlates demeuraient bien vivaces. Étrangement colorés sur la pâleur de son épiderme délicat. Oui, Marie n'avait pas tort de lui dire et de lui répéter qu'à tout jamais il était à Elle, qu'il la porterait en lui pour l'éternité.
Dernière édition par Keith Reed le Mer 5 Juin - 18:53, édité 4 fois
Sujet: Re: Only God forgives ~ Keith Jeu 6 Juin - 19:30
ta fiche est tout simplement une.. merveille. je n'ai pas vraiment d'autres mots - la façon dont tu écris, et les idées que tu nous as sorties là, c'est juste magique. tout est parfait - il manque seulement le " pseudo - âge - avatar " qu'il faudrait que tu remplisses dans le premier post, et tout sera bon
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Keith Reed
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Sujet: Re: Only God forgives ~ Keith Jeu 6 Juin - 21:23
Au temps pour moi j'avais oublié cette ligne. C'est corrigé et cette fois ci la fiche est complète.
Un immense merci pour les compliments. Mais tout le mérite en revient d'abord à votre superbe contexte. Ca faisait longtemps que je ne m'étais plus senti aussi libre de me lâcher ou inspiré par une ambiance. Ce fofo déchire