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 [LIBRE] L'être pue et son oeuvre schlingue

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AuteurMessage
Khanpasha Yamadayev
BIENVENUE A GIERCLIFF

PRESENCE : environ neuf mois, interné le 23/09/2012
ÂGE : vingt-deux ans
TROUBLE(S) : Trouble de l’orgasme chez l’homme, abus physique d’un adulte (victime), état de stress post-traumatique, non-observance du traitement, personnalité antisociale.

HORS JEU

PSEUDO : e-b
CREDITS : e-b
MESSAGES : 42
Khanpasha Yamadayev

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MessageSujet: [LIBRE] L'être pue et son oeuvre schlingue    [LIBRE] L'être pue et son oeuvre schlingue  EmptyDim 26 Mai - 19:25

Il était important à Giercliff que chacun participe aux tâches ménagères – si important qu’encourager les internés n’était pas suffisant. On les y forçait, aussi. On avait, pour s’expliquer de cela envers Khanpasha, sorti des dizaines d’excuses vertueuses. Comme quoi cela l’aiderait à surpasser ses problèmes sociaux et l’aiderait à se réintégrer plus facilement dans la société. Qu’il tirerait de la satisfaction au fait de se rendre utile envers autrui… Mais tout cela ne faisait que grincer des dents l’ingouche, qui en plus de myriades d’insultes dans son sac avait réponse à tout. De un, il n’avait aucune maladie psychologique. Juste que sa façon d’être ne correspondait pas aux masses, où chacun se doit d’être un rouage bien huilé. Et si on en n’est pas un, c’est qu’il y a un problème. Une envie de révolte qui se devait d’être brisée, ou un souci mental. De deux, il était persuadé que plus jamais on ne le relâcherait – parce que le jeune blond n’avait aucune envie de changer. A bas les médicaments et mangeons les infirmiers ! Pas les psychiatres et les médecins en tout cas : ils semblaient être tout un groupe à se droguer à la place de leurs patients ; les croquer devait revenir à prendre des neuroleptiques de façon volontaire. De plus, certains chefs d’accusations retenus contre lui n’étaient aucunement excusés par ses soi-disant problèmes comportementaux. Ce qui voulait dire qu’une fois soigné, Khanpasha retournerait… en prison. Et quand on a été plusieurs fois condamné à la perpétuité (bien que sur le papier cela n’est marqué qu’une fois, Khanpasha n’ étant pas un chat ou Jésus-Christ), on se dit qu’on a peu de chance d’en sortir dans autre chose qu’un cercueil. Même avec le jeu des remises de peine et autres. Aussi, vu ce qui était arrivé la dernière fois, le damoiseau sentait que son espérance de vie était à présent bien en-dessous de la moyenne. Et de trois, monsieur n’avait jamais éprouvé la moindre satisfaction en aidant autrui. La plupart du temps, cela lui attirait juste des emmerdes en plus de le faire chier.

Bref, l’ingouche était dans un total déni de ses torts et n’avait aucune raison de bien se comporter : avec Giercliff, c’était un contrat de mariage chrétien qu’il avait passé. Jusqu’à ce que la mort les sépare ! Et puis, la cellule d’isolement, elle lui plaisait. On lui apportait ses repas et personne ne venait l’y embêter. Pas de médicaments, pas de questions étranges sur son passé et ses sentiments ou de fou bavant et puant assis près de lui. La solitude ? Quelle solitude ? Khanpasha tenait très bien compagnie à lui-même. Quoique parfois il s’insupportait tout seul. C’était peut-être cela le but de l’isolement… parvenir à se détester tant qu’on avait envie de retourner parmi les autres pour les haïr, eux. Ce qui était, cognitivement, plus supportable.

Et Khanpasha adorait les haïr et le faire savoir. Tout comme il détestait qu’on le contrarie en lui dictant ce qu’il devait faire. Une chose qui venait de se produire, d’ailleurs. Pour une fois, le jeune blond avait eu le droit de se promener dans le parc de l’asile. Son comportement s’était amélioré, ces derniers temps. Il n’avait tenté d’arracher les oreilles, dents, cheveux ou globes oculaires de personne. N’avait pas non plus volé l’assiette d’un quidam ou tenté d’enfoncer un de ses comprimés dans le tympan d’un surveillant. Néanmoins, ce calme soudain avait été pris par l’équipe l’entourant pour un ramollissement et on lui avait alors demandé une chose horrible. Terrible, dégoûtante. Avilissante.

De donner un coup de main une après-midi à la laverie. Quelque chose qu’on demandait, parfois, à des patients bien que ce soit normalement un travail réservé aux agents de maintenance des lieux. Mais quoi ! Laver son linge, n’est-ce pas un pas de plus vers la réinsertion sociale ? n’est-ce pas quelque chose qu’un adulte sensé doit savoir faire ?

Alors Khanpasha avait levé le menton, avec arrogance et… accepté. Il ne savait plus trop pourquoi, ou comment. S’était-il vraiment amolli ? Allait-il fondre jusqu’à se liquéfier, comme ces internés qu’on voyait affalés, toute la journée, dans leurs fauteuils roulants ? Tant de questions, de craintes mouvementaient son esprit alors qu’il arrachait les boutons de toutes les chemises passant entre ses doigts destructeurs. Et hop, une machine remplie. Par pure envie de destruction, il balança dedans les boutons arrachés. Avec un peu de chance, ils boucheraient la pompe de vidange. Aussi mit-il trop de lessive, profitant que le surveillant observait deux autres patients qui arpentaient les couloirs. Ah, le manque de personnel dans les centres hospitaliers ! Un vrai souci, n’est-ce pas.

Puis arriva dans ses doigts ce qu’il craignait. Un drap souillé de fluides humains, maronnasses et nauséabonds. Une odeur âcre et chaude… ce dégueuli fait de pointillés jaunes et de granules bruns. Bref, de la merde. Tout à coup bien moins désireux d’aider et comprenant la débilité de sa démarche, Khanpasha roula des yeux et tendit ses muscles. « Qu’on me pende haut et court » murmura-t-il, serrant les dents. Lui revenait à présent en mémoire pourquoi il n’aidait personne. Parce qu’à un moment ou à un autre, cela n’apportait que des merdes (et c’était le cas de le dire). Oh, ils l’avaient bien eu. Ils s’étaient bien moqués de lui ! L’ingouche se tenait tranquille et on pensait pouvoir l’esclavager. Il avait, à présent, juste envie de jeter le drap sale sur le surveillant. Mais ce serait une vengeance trop légère. Alors, pensif, l’adorable ange resta, yeux fins comme ceux des renards, à penser quel sale coup faire pour qu’on ne l’affecte plus jamais à la laverie. Cet endroit était pire que les cuisines… Khanpasha voulait retourner dans le parc, respirer l’air frais embaumé d’humus et feuilles tendres. Et non pas la merde, cette puante odeur de l’être, mêlée à la lessive chimique. … Et s’il en étalait sur les poignées des machines à laver ? Voilà que son faciès, déformé d’un rictus, se tourna vers les gigantesques cubes. Puis, diable mais prudent, par-dessus son épaule il jeta un coup d’œil au surveillant.
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