❒ patient lui-même ✔ famille, entourage ❒ service ou institution sociale ❒ police ou pompiers ❒ SOS médecin ou SAMU ❒ médecin de famille ❒ généraliste de garde ❒ psychiatre, psychologue privé
ANTÉCÉDENTS D'HOSPITALISATION PSYCHIATRIQUE :
✔ oui ❒ non
ACCOMPAGNEMENT (2 réponses maxi. ) :
❒ patient venu seul ✔ famille ou ami ❒ personnel d'un service social ❒ personnel de secteur ❒ ambulance, VSL ❒ pompiers ❒ SAMU ✔ police ❒ autre (précisez)
DATE DE L’ARRIVÉE :
15 août 2008.
HEURE DE L’ARRIVÉE :
18:22.
TROUBLE(S) IDENTIFIÉ(S) :
borderline à tendance psychopathe. phobie sociale entraînant agressivité et misanthropie. (auto)destruction sous n'importe quelle forme.
DÉLIT(S) :
agression sur autrui via mutilation. suite à des excès de colère, des blagues de mauvais goûts venant de ses anciens camarades de classe ou des disputes avec ses proches. parfois même des inconnus après petite altercation. plusieurs plaintes ont été posées.
DEGRÉ DE DANGEROSITÉ :
dangereuse envers elle-même d'abord, envers les autres lorsqu'elle perd le contrôle.
ESTER GINSBERG
par docteur wilson
Ester Ginsberg a été internée à Giercliff sous la demande directe de ses propres parents qui disaient ne plus se sentir en sécurité en sa présence, ni ne plus savoir comment gérer ses comportements destructeurs. Après plusieurs agressions diverses, tant sur autrui que sur elle-même, ces derniers ont estimé qu'il était préférable d'opter pour une nouvelle hospitalisation psychiatrique ; la première s'étant déroulée juste après le viol dont la patiente a été victime. C'est depuis ce traumatisme qu'Ester semble avoir perdu le contrôle d'elle-même. Tout comme de ses émotions et de ses actes. L'épisode douloureux de son viol creuse en elle un vide qui l'effraie et les comportements excessifs qu'elle adopte avec une facilité déconcertante ne servent qu'à remplir ce creux immense en elle. Concrètement, ce vide n'est issu que de son imagination et empiète gravement sur son intégration sociale tout en la poussant parfois à un isolement inhabituel et totalement nocif à sa santé mentale déjà très fragile. Au cours de différentes observations ainsi que de plusieurs tests, j'en suis venu à la conclusion que la notion de peur, chez la jeune femme, disparaissait de façon inquiétante. L'absence de cette émotion enchaîne en elle une intrépidité dangereuse qui lui donne l'illusion d'être invincible et donc intouchable. Ce qui est totalement faux puisque cela l'entraîne à chuter constamment. En apparence, la patiente dégage une assurance presque sans failles. Les premières impressions ressenties lorsque je la regarde font d'elle une personne froide, distante et hautaine. J'ai compris après plusieurs entrevues qu'Ester s'est façonnée le rôle d'une femme totalement antipathique pour se protéger. D'elle-même d'abord mais des autres à tout prix. La manipulation est courante dans ses interactions sociales et elle semble douée en la matière. Ce qui nous intéresse est dissimulé derrière ce masque d'insensibilité, accroché à son visage tel un parasite. Pour l'instant et depuis son arrivée à l'institut, nous n'avons eu avec elle que des rapports de force et de violence. Il est extrêmement difficile de la canaliser et l'avancement est donc quasiment nul. Son imprévisibilité brouille les pistes et nous fait prendre différents chemins qui ne font que nous mener au point de départ. Ester Ginsberg nous fait tourner en rond et y prend un malin plaisir. C'est une bombe à retardement. On ne sait pas quand le compte à rebours commence, ni lorsqu'il se termine. Le diagnostic donné indique un trouble de la personnalité borderline mais tout porte à croire que la maladie se tourne lentement et dangereusement vers la psychopathie et j'y décèle une phobie sociale hautement élevée; donnant naissance alors à un instinct misanthrope et agressif assez puissant. Il est donc essentiel que Giercliff garde la patiente entre ses murs jusqu'à sa guérison totale. Une chose est sûre : Le chemin sera long. Peut-être trop long. Le seul point positif de ces derniers mois semble être son amour pour l'art. Elle semble décharger toute sa rage, sa peine et sa fragilité interne sur des toiles de peinture et l'écriture est certainement l'une des seules choses qui parvient à la tenir plus ou moins tranquille dans la longévité. En ce qui concerne ses relations avec les autres, elles sont nulles ou presque. L'attachement devient, à ses yeux et d'après ses dires, impossible. Elle s'isole donc énormément et porte de moins en moins d'intérêts à ceux qui l'entourent.
intodust.
-
mille ans.
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jacquelyn jablonski.
Mon cœur se serre comme s’il allait s’ossifier dans mes entrailles, et rester un rocher pour l’éternité. Alfred De Musset.
Dernière édition par Ester Ginsberg le Ven 31 Mai - 14:08, édité 16 fois
BIENVENUE A GIERCLIFF
PRESENCE : CINQ ANS.
ÂGE : VINGT-TROIS ANS.
TROUBLE(S) : borderline à tendance psychopathe. phobie sociale entraînant agressivité et misanthropie. (auto)destruction sous n'importe quelle forme.
Sujet: Re: les fleurs maladives. Mer 29 Mai - 17:27
in the darkness, i'll meet my creators. they'll all agree that i'm a suffocator.
La métamorphose de leurs cris en murmures ne sont que des échos futiles à la mémoire que je me fabrique. J'ai le cœur brodé d'épines et de violence. L'âme tordue par des années de silence et le tatouage indélébile d'une mélancolie éternelle. Les cellules sont froides. Aussi froides que ma peau tâchée de cicatrices et de pâleur mortuaire. Le temps me dépasse, m'a dépassé depuis si longtemps que l'indifférence s'est mêlée à la transparence de ma douleur. Les os saillent et la voix s'égare entre l'ailleurs et l'infini. J'écris les abcès qui me brûlent la gorge, les cris tant de fois étouffés et j'oublie les mouvements entre les reins, tout comme entre les riens. La carcasse usée de mon squelette se traîne et se perd dans les méandres de ces couloirs glacés, où le sang bourdonne, où les morts s'égorgent toujours. La noirceur de ces cauchemars transperce mes muscles endoloris par l'ennui. Il y a la confusion qui viole ma raison, vulgairement et brutalement. Les mots et les lettres se mélangent, se dispersent au centre de mon anarchie. Le chaos chante et je lui réponds avec des pleurs inaudibles. Invisibles. Les ruines incandescentes de l'ancienne union me susurre l'illusion d'une force calcinée par les souillures et la dépravation. J'aime l'enchantement des meurtrissures, l'admiration apocalyptique de la souffrance à son état le plus pur. Les cendres s'engouffrent dans mes poumons étreints par la démence. L'esprit est volatile et le sang frappe mes tempes tel un tambour. Ces voix qui se percutent contre les parois de ma boîte crânienne détruisent l'harmonie de mes aphonies malades. Lorsque je perds mes maux ; je perds ma passion. Le monotone me vole, m'emporte dans des contrées écartelées par les siècles hurlants et les secondes muettes. Mon royaume n'est pas de ce monde, ma vie n'appartient pas à ces terres blessées. La maladresse de ma voix, la brutalité de mes cris ne guériront jamais le cœur buté et corrompu de mes erreurs. L'acide nous agresse tout comme la douceur se transfert dans les cratères de nos idées mortes. Je suis fille d'ailleurs, la tueuse de bonheur. Bourreau des douceurs. Je me meurs face aux esquisses chiffonnées des hommes, perd les mesures pour succomber à la démesure. La disparition de celle d'antan, l'hologramme de mes passés oubliés. Elle me hante, griffe de ses ongles ma chair nue et diaphane. L'amas des fissures et la beauté de toutes ces épaves façonnent ma propre religion. Les pensées n'agissent plus, n'ont plus le goût des poignards, ni la vitesse brutale d'une balle en plein cœur. Il n'y a que le vide omniprésent d'un monstre, d'un titan aphasique. La statut de mes pêchés. L'originel de mes séquelles. La peur est fade et mon palpitant se languit d'une vie inaccessible, d'un besoin compulsif et irrévocable de vivre au creux des paradoxes. De sentir à nouveau car je suis morte. L'intérieur est mort, se change en glace. Je trépasse sous le poids des autrefois recouverts de poussière. Avoir le vague à l'âme et se faire engloutir par l'eau salée, l'océan tout entier qui a vu le jour dans ces yeux pour faire tomber des torrents de perles, de perles heurtées. Ignorées. Je reste sans rien dire face à la déchéance qui me cisaille les ailes. Jamais plus je ne me sentirais partir. Quitter le sol et m'envoler. Dépasser les barreaux et les frontières. La liberté n'est plus qu'un fardeau. Continuer à souffrir parce que c'est beau et que l'histoire a perdu son sens depuis que l'innocence a été arrachée. J'ai été fusillée par l'ombre d'un inconnu, assassinée par l'absence des étoiles et du soleil intersidéral. J'ai prêté ma lucidité à la vérité et j'ai crié face à mon propre reflet. Je suis ma destruction. Sa créatrice, son architecte. Arrachez-moi ma douleur et j'éteindrais vos lueurs. Les envies meurtrières débordent, coulent le long de mes os. C'est la fragilité qui me poussera à trancher vos gorges.
extrait de son carnet de notes.
Dernière édition par Ester Ginsberg le Mer 19 Juin - 11:10, édité 8 fois
BIENVENUE A GIERCLIFF
PRESENCE : DEUX ANS.
ÂGE : VINGT-ET-UN ANS.
TROUBLE(S) : DÉPRESSION, TENTATIVES DE SUICIDE RÉCURRENTES, AUTOMUTILATION.
Sujet: Re: les fleurs maladives. Jeu 30 Mai - 6:43
Une Polonaise Rien que ça, je trouve que c'est un bon début, et puis quand je vois l'avatar, le pseudo, et les troubles, je me dis qu'on va atteindre la perfection Il faut croire que les avatars de Fautine ont un succès incroyable, bientôt tout le monde va en avoir un, un monde à l'image de Faustine Bienvenue
Sujet: Re: les fleurs maladives. Jeu 30 Mai - 21:29
Eh bien, je m'incline. C'est totalement bien écrit, comme d'habitude, ce qui ne m'étonne pas venant de toi. Donc, je te valide, et j'exige - au moins - un rp.
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Sujet: Re: les fleurs maladives.
les fleurs maladives.
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