- a toujours ses gants de jardinier accrochés à la ceinture quand il ne travaille pas. - le même vieux débardeur plein de terre quand il s'occupe de ses plantes. - divers tatouages parcourent son corps, de son visage à ses mollets, en passant par ses avant bras. - il chantonne souvent quand il marche, qu'il soit entouré ou non, il lui arrive même fréquemment de parler aux plantes. - c'est un garçon distrait, qui, sans doute, ne se souviendra pas de vous si vous ne l'avez croisé qu'une ou deux fois.
GIERCLIFF
par camille beauclair
c'est un bel endroit. Du moins les plantes y sont splendides et elles donnent à ce lieu, une certaine sérénité. De toutes sortes, elles arpentent les murs, les recouvrent même par endroits. Elles sont la barrière entre le vrai et le faux. Entre le monde extérieur et l'intérieur. Entre la démence et ce qu'ils appellent la santé. Giercliff est faux. Giercliff est noir, la pourriture s'y entasse de jour en jour. La pourriture se cultive en son sein, parce que la pourriture s'y sent bien ? Non, parce que Giercliff est un lieu propice, humide, sombre ... On y entasse les malades pour leur assurer une certaine guérison, mais ce lieu n'a rien de sain. Les rosiers grimpants, les buissons bien taillés, l'herbe parfaitement tondue -comme si nous faisions ça au ciseau. Ce sont toutes ces petites choses qui donne l'air à Giercliff d'aller bien.
WAX
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20 ans
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ASH STYMEST
If you look in the face of evil, evil's going to look right back at you. - Sister Jude, American Horror Story
Dernière édition par Camille Beauclair le Jeu 23 Mai - 10:51, édité 2 fois
BIENVENUE A GIERCLIFF
PRESENCE : trois cent soixante six jours et des poussières
Tu avances dans les couloirs de Griecliff, tu chantonnes comme à ton habitude. dominique-nique-nique … C’est le regard désapprobateur d’une infirmière qui te fais enfin fermer la bouche. Alors tu continues la chanson dans ta tête, bougeant celle-ci au rythme peu entrainant de ce que tu appelles chanson. Tu es debout depuis le lever du soleil, et tu te coucheras sans aucun doute quatre heures avant que celui-ci n’entame un nouveau cycle. C’est à ce rythme que tu dois les magnifiques cernes qui décorent ton visage, un peu plus et tu pourrais passer pour un malade. Vous l’êtes tous. Vous le devenez tous, une fois l’enceinte de l’asile franchie. Comme tous les matins, elle te suit. Elle est ce regard insistant dans ton dos, cette chaleur persistante. Plus d’une semaine, qu’elle t’a prise en chasse, plus d’une semaine que tu t’amuses de son comportement. C’est une grande blonde au regard flippant, une grande blonde qui marche derrière toi comme une ombre et qui disparait dès que tu lui fais face. Et comme tous les matins, tu te retournes, les deux mains dans les poches de ton jean tu lui fais face. Elle s’est arrêtée à trois mètres de toi, elle te fixe encore de ses grands yeux, tu perdrais presque pieds. encore ? ne te lasses-tu donc jamais ? Un fin sourire se dessine sur tes lèvres, elle n’a pas bougé d’un poil. Tu as l’impression qu’elle n’a même pas perçu le son de ta voix. Tu arques un sourcil, attendant une réponse. Et tel un fantôme c’est elle qui tourne les talons et qui glisse presque jusqu’au réfectoire. Sans un sourire, sans un mot. Juste un regard.
Ta journée avance, elle se termine même. Tu as taillé le dernier rosier, tu t’es tué le dos en arrachant les quelques mauvaises herbes - pointilleux le garçon - abandonné le sécateur près d’un buisson auquel tu t’attaqueras demain. Tu t’étires, faisant craquer chacune de tes vertèbres, un soupir de soulagement s’échappe de ta bouche, et quand tu ouvres enfin les yeux il te regarde comme si tu n’étais qu’un abruti. Ses yeux verrons ne te lâche pas, il tourne autour de toi, il attend quelque chose. Alors doucement, pour ne pas lui faire peur, tu te baisses. Tu retires tes gants, avant d’écraser ta main sur le crâne du chat qui se met à ronronner. C’est un vieux matou, à en croire les plus anciens il a toujours été là, à trainer dans les pattes des employés ou même des patients. Il ronronne sous tes caresses, se met sur le dos tout coussinets à l’air attendant que tu lui gratouilles le ventre comme à ton habitude. tu es de plus en plus … gras. Comme véxé il miaule, se redresse et se barre sans demander son reste. Une habitude. Tu as le choix maintenant, aller manger comme tout homme normal le ferait, ou retrouver cette petite infirmière qui te fais de l’œil comme tout homme normalement constitué le ferait. C’est l’estomac qui parle, alors tu te redresses comme un vieillard, tes jambes te portent au réfectoire où la vieille va encore te servir quelque chose que tu vas détester. La bouillie servie tu t’assois face à une infirmière, elle te regarde, te parle même. ouais… hmhm. ouais. ok tu en penses quoi du coup ? La cuillère à la bouche, ton regard vitreux se pose enfin sur elle. pardon ? l’isolement ? Tu regardes la plafond quelques seconde, te disant qu’il serait peut-être temps de refaire la peinture qui est à la limite de tomber sur ta gueule. camille ? Tu sursautes presque lorsqu’elle dit ton prénom. non, j’en veux plus, prend le. Tu pousses ton assiette vers elle. Intriguée elle te fixe, ne comprenant pas ce que tu es en train de faire. Si seulement tu le savais toi-même. euh, merci. Finit-elle par dire. Tu n’écoutes rien, tu n’écoutes personnes, ou du moins tu n’entends personne tant que tu ne l’as pas décidé. Elle t’a pris de court, elle t’a adressé la parole parce que tu as posé ton cul sur la chaise, elle a pris ça comme une invitation. Si seulement elle savait que c’est toi et seulement toi qui prend les décisions. Parler aux chats, parler aux plantes … c’est toi qui commande en quelques sortes. Une main s’agite devant ton visage, celle de l’infirmière, tu es incapable de te souvenir de son nom. tu as volé des cachets à un patients ? Un sourire bête apparait sur ton visage. toutes une boite. des pilules rouges, bleus et … cette vieille couleur là… jaune. Le regard toujours dans le vide. Elle te prend pour un fou, ils te prennent tous pour un fou. Y’en a même qui voudrait que tu sois interné ici. Il paraitrait que tu n’as pas la même notion de réalité. Alors que si, tu es juste un peu trop distrait, ailleurs, je-m’en-foutiste, et tous les synonymes que nous puissions trouver. bref. comment elle s’appelle, elle ? Ton index se pointe sur la blonde de ce matin, elle te regarde, encore. je ne sais pas. tu ne sais pas. ok. Tu te lèves d’un bond, ta chaise grince sur le carrelage presque propre. Tes yeux bleus sont rivés sur la blonde inconnue, et tu avances vers elle d’un pas assuré. eh, toi ! L’index toujours pointé, elle ne bouge pas. Mais un autre bouge, il se lève, se recule apeuré comme si tu allais le frapper, puis il te défie du regard. Un regard noir, tu stoppes ta course. L’homme vouté se met à hurler, de sa bouche coule un liquide visqueux, il hurle un peu plus fort, toujours plus fort. la blonde ne bouge pas. D’autres malades se mettent à taper des poings sur les tables, l’un cogne son plateau en fer contre le dossier de sa chaise. La blonde ne bouge pas. La femme sur ta gauche agrippe ses cheveux tellement forts que tu en as mal, pour elle. Le jeune que tu aimes tant est recroquevillé sur sa chaise, il se balance d’avant en arrière. Et l’homme hurle toujours, la blonde ne bouge pas. Une fourchette à la main, en guise d’arme, il s’approche en courant de toi. Le fer dans ta joue, le sang dans ta bouche. L’homme à terre, l’aiguille dans son cou. La blonde ne bouge pas.
Assis sur le lit de l’infirmerie, la nouvelle te fait des points de sutures. Tu as refusé l’anesthésie, encore une fois. c’est écrit, ici, que vous les provoquez sans-cesse, pourquoi ?tu attends qu’elle termine, avant de répondre à sa question, ta main passe sur ta joue, une future cicatrice. histoire de les rendre un peu plus vivant. Mais jamais, jamais, tu ne t’habitueras à leurs cris stridents. A leurs hurlements quand ils dorment.
Dernière édition par Camille Beauclair le Jeu 23 Mai - 8:37, édité 8 fois
merci à vous trois pour votre accueil toujours aussi contente que l'avatar et le pseudo plaisent. faustine, étant une grande fan d'american horror story je pense que pas mal de clin d’œil à la série apparaitront tout au long de mon séjour ici
BIENVENUE A GIERCLIFF
PRESENCE : DEUX ANS.
ÂGE : VINGT-ET-UN ANS.
TROUBLE(S) : DÉPRESSION, TENTATIVES DE SUICIDE RÉCURRENTES, AUTOMUTILATION.
Je ne vais pas être très original mais j'adore autant l'avatar que le pseudo choisi, Camille pour un mec j'adore et j'adhère ! Bref, bienvenue parmi nous.
BIENVENUE A GIERCLIFF
PRESENCE : six mois.
ÂGE : underco.
TROUBLE(S) : Syndrome de Capgras, crise de panique et de colère, apathie, sensibilité au bruit.
HORS JEU
PSEUDO : clumsy wanderer, Pauline
CREDITS : kidd.
MESSAGES : 24
Siam Dahl
I-D CARD
Sujet: Re: Rembobine. Mar 21 Mai - 18:34
ash + camille + jardinier. et puis ta plume est très agréable à la lecture, bienvenue, hâte d'en savoir plus et réserve moi un lien.
BIENVENUE A GIERCLIFF
PRESENCE : trois cent soixante six jours et des poussières
merci à vous trois pour votre accueil bagheera, que dire de ton pseudo et de ton avatar siam, merci pour tes compliments, vraiment, et ne t'en fais pas je te réserve un lien, surtout que ton personnage a l'air juste super intéressant ()